mardi 29 juillet 2008

Veaux, vaches, cochons..

Petite sortie estivale à la Ferme pédagogique de Gally, à Saint-Cyr-l'école, accompagnées de Maman.

Les filles piaillent de joie à la vue des chèvres, moutons, vaches et cochons et caressent copieusement hamsters et lapins, l'âne Léon et le vieux cheval de traie à la retraite Tapioca.

Lors de l'atelier jardinage, Eponine découvre les secrets du potager et plante avec application un géranium dans un pot. Un parcours fléché dans les arbres nous familiarise avec les drôles de petites bêtes des forêts. Pour finir, Eponine et Sidonie montent sur de vieux tracteurs rouillés et jouent à la fermière avec force "Vroum Vroum" et passages de vitesse imaginaires.






















lundi 28 juillet 2008

Pauvre France























C'est à l'occasion de son passage sur Canal + que je redécouvre le film-choc de Rachid Bouchareb "Indigènes", que j'avais été voir au cinéma l'année dernière.
L'histoire cruelle et tragique de ces quatre soldats Nord-Africains servant sous la banière française pendant la Seconde Guerre mondiale m'émeut et m'indigne tout autant qu'à la première vision.
Je n'oublierai pas de sitôt l'ingratitude des gradés français et le timide "merci" du vieil Alsacien au soldat arabe survivant, dérisoire lueur d'espoir dans un ciel bien sombre. Ni l'image triste à pleurer, 40 ans plus tard, du vieux héro, traînant sa misère et ses remords dans son foyer Sonacotra.
Je me souviens qu'en sortant de la salle, il y avait un grand-père arabe et son petit-fils d'une dizaine d'années. Le film était sans doute trop dur et trop complexe pour un enfant de cet âge mais le vieil homme avait visiblement besoin de partager ce lourd fardeau avec lui, de lui montrer pour qu'il comprenne.
L'avait-il vécu lui-même? Je l'ignore mais ce que je sais, c'est qu'en sortant de cette salle, je n'étais pas très fière d'être française.

dimanche 27 juillet 2008

Monopoly

Jusqu'à présent, lorsque nous essayions de jouer à un jeu de société avec Eponine, sa volonté de gagner était si forte qu'elle gâchait son plaisir et celui des autres joueurs et finissait la partie en boudant ou en pleurnichant.
Mais aujourd'hui, Régis a joué au Monopoly avec sa fille et celle-ci n'a ni râlé, ni triché, ni pleuré. Elle s'est même amusée.
Serait-elle en train de grandir?

samedi 26 juillet 2008

Maman a 60 ans!






















Après Papa en décembre dernier, c'est au tour de Maman de passer le cap : 60 ans, ce n'est pas rien, et donc ça se fête.
Famille et amis sont réunis autour de la jeune sexagénaire et profitent du jardin et du buffet. C'est aussi l'occasion pour moi de revoir ma copine d'enfance Charlotte, son mari Philippe et ses deux enfants, Matéo, beau petit rouquin de 6 ans et Lisa, jolie blondinette de 2 ans. Matéo et Eponine retrouvent instantanément leur complicité d'antan et se mettent à jouer au papa et à la maman. Pour les deux petites, qui ne se connaissent pas vraiment, la phase d'observation est plus longue mais au bout de deux heures, Sidonie et Lisa se découvrent copines et ne se quittent plus.

vendredi 25 juillet 2008

C'est pas des vacances

Quand les filles sont en vacances, il faut les oc-cu-per.
Il fait beau?
Je sors la table à sable et à eau et c'est parti pour une heure de patouille sur le balcon. On conclut par une séance de bulle de savon, que Sidonie essaie d'attraper avec la langue.
Ou on va tout simplement au square avec tricycle et vélo.
Ou on s'invite chez Mamie pour profiter du jardin et de la balançoire.
Ou on va se rafraîchir toutes les trois à la piscine ouverte de Villaine.
Ou on retrouve Isabelle F. et ses filles pour le goûter.

Il ne fait pas beau?
Eponine fait un mini-stage d'initiation aux arts du cirque : marche sur un fil, jonglage, vélo sans guidon etc.
Ou on profite des installations d'accrobranches gratuites à Vélizy 2.
Ou on sort la pâte à modeler (Sidonie aime mais se bouche le nez), ou les crayons-pinceaux, ou l'aquarelle.
Ou on écoute ensemble "Les Contes de la rue Broca".
Ou on met la musique à fond et on danse en faisant les folles.

lundi 21 juillet 2008

Week-end au Zoo

Nous avions promis d'y emmener les filles, alléchées par les photos des tigres blancs aux yeux bleus sur les prospectus : nous voilà en route pour le Loir-et-Cher, afin de découvrir le fameux zoo de Beauval à St Aignan, qui a la réputation d'être un des plus beaux de France. Partis le samedi, nous nous arrêtons au château de Blois, assez beau, et assistons à un spectacle d'escrime ancienne dans le plus pur style "Trois mousquetaires".

Après une bonne glace à la terrasse d'un café du vieux centre-ville, nous passons par hasard devant une scène montée sur une petite place. Intriguée, je dévisage les occupants de la scène, munis de micro et de guitares et stupéfaite, je reconnais... Marie Cherrier, qui nous avions vue en concert à La Cigale en Mars dernier! Comme elle donne un concert gratuit plus tard dans la soirée, elle fait une répétition et quelques réglages son et lumière avec ses musiciens, en public et en pleine ville. Ravis de cette aubaine, on reste l'écouter une bonne heure durant, savourant le plaisir de pouvoir admirer de très près la chanteuse et profitant à fond de ce petit concert privé. Eponine et Sidonie, béates, s'assoient sur un banc face à l'estrade et applaudissent à tout rompre.























Mais il est temps de rejoindre notre chambre d'hôtes, où nous attend la propriétaire, une dame charmante qui nous indique le seul restaurant du coin encore ouvert (il est 20h15), commentant, philosophe :
-C'est pas Paris, ici!
Nous dînons, détendus et heureux, au bord d'un canal, regardant passer les péniches dans le soleil couchant..


Après une nuit passablement agitée (nos filles ont bien dormi mais la petite de la chambre attenante s'est réveillé trois ou quatre fois en hurlant...), on se précipite au guichet du zoo pour commencer la visite et en profiter au maximum. Le zoo de Beauval est à la hauteur de sa réputation : immense, très bien entretenu, avec des animaux visiblement en pleine santé, un grand nombre d'espèces, des enclos bien aménagés et sans grillage et de belles animations. En un mot : la rolls des zoos. Le spectacle de rapaces est très impressionnant, avec les oiseaux les plus gros que j'aie jamais vus voler. La savane africaine est sans clôture et on peut pratiquement toucher zèbres et girafes. L'îlot des manchots est très réussi, tout comme les serres tropicales, remplies d'oiseaux exotiques fabuleux en liberté, de koalas, de chimpanzés et d'orangs-outans au regard curieusement humain, d'énormes gorilles rugissants, de poissons multicolores et de lamentins, ces drôles de monstres des mers apathiques et doux.






















Mais le clou du zoo, ce sont ses fauves : pumas, panthères, lions magnifiques et puissants, tigres blancs aux yeux bleus, on ne sait plus lesquels admirer. Leur repas, vers 19h, est un grand moment de violence : à l'approche de la camionnette de nourriture, les fauves tournent en rond dans leur cage, boules de muscles et de nerf, et déchiquettent des poulets entiers dans un bruit d'os brisés.

C'est sur cette image édifiante qu'on reprend la route, épuisés mais heureux.

lundi 14 juillet 2008

Un 14 Juillet

Au programme de ce dimanche soir : feu d'artifice à Palaiseau. Tout commence par un bal populaire, au cours duquel les filles se trémoussent de toutes leurs forces au son de l'accordéon, puis de la musique rock, en agitant leurs sabres laser.

Le feu d'artifice, accompagné de musiques de films (Pulp Fiction, Les Aventuriers de l'Arche perdue etc.), est magnifique mais régulièrement interrompu par les cris perçants de Sidonie, qui tout à la fois brûle d'envie de regarder et tremble de peur.

Le lendemain, nous fêtons dignement le 14 Juillet sur une chaise longue, dans la maison de Champmotteux d'Arthur et Clotilde, sous un soleil brûlant. Les quatre filles Jeanne, Julie, Eponine et Sidonie jouent entre elles et câlinent les quatre adorables chatons nouveaux-nés, sous l'oeil soupçonneux de la maman chat. Sidonie, qui a approximativement le même âge que les bébés, chahute avec eux, aux anges, et n'hésite pas à goûter à leurs croquettes. Entre deux séances de farniente, Régis et moi nous défions au ping-pong dans le jardin.

vendredi 11 juillet 2008

Retrouvailles

Nos quelques jours en amoureux sont finis : ce soir, nous retrouvons nos filles!
Tout d'abord, je vais récupérer Eponine, de retour de sa colonie, à la sortie du car. Elle semble fatiguée (elle s'est endormie sur la route du retour) mais positivement ravie de ces cinq jours de vacances sans nous. Elle sautille sur place en parlant comme une mitraillette et s'exclame, les yeux brillants :
- Maman, je veux y retourner! Dis, tu me réinscriras, dis?!
J'acquiesce, contente de la voir contente.
Les moniteurs sont aussi très contents d'elle et ne tarissent pas d'éloges : elle s'est bien adaptée, elle est très sociable et active, elle a bien participé aux activités du camp, elle est autonome, rigolote etc.
Le directeur de la colo conclut :
- Elle a la pêche et elle sait ce qu'elle veut dans la vie, votre fille, elle ne se laisse pas faire, c'est bien!
Le conducteur du car, prénommé Adam, s'approche de moi, tout ému:
- Regardez, votre fille m'a fait un dessin! Je vais l'afficher chez moi.
Sur le dessin, très réussi, Eponine a écrit : "Pour Adent, de la par d'Eponine".
Eponine a bien du mal à quitter ses moniteurs et ses copains et s'attarde un long moment sur le trottoir, pensive. Puis, dans la voiture, la mitraillette reprend :
- Et Maman, tu sais, on a fait du tir à l'arc avec un vrai arc et des vraies flèches! Et puis on a été à la piscine et il y avait des toboggans GEANTS! Et l'accrobranche, c'était trop bien, même si je n'ai pas pu tout faire car je ne mesure pas 10cm (= il lui manquait 10cm??). Et Eric, le directeur de la colo, comme j'aimais bien quand il jouait de la guitare, il m'a donné une image de guitariste! Et tu sais, le soir, on a fait des veillées, et on a même fait une "bombe"!! (traduction : une "boum").

Nous voilà arrivées à Guyancout, accueillies en fanfare par Sidonie, visiblement très heureuse de retrouver sa grande soeur. Elle lui saute au cou et lui fait un énorme câlin en chuchotant :
- Pilile, elle est là Pilile, elle est là.
Dès qu'Eponine s'éloigne de quelques mètres, Sidonie s'exclame :
- Pilile, elle est où Pilile, elle est où?!

Le ciné, c'est la santé

Les enfants partis, les parents sortent. Petit bilan de notre cure intensive de cinéma :

Valse avec Bachir de Ari Folman
Un film d'animation israélien pour adultes, politique et poétique, dramatique et drôle, qui fait froid dans le dos. Où il est question de chiens qui aboient, de mitraillette dansante, de trou de mémoire, de Sabra et Chatila et de patchouli. Où la guerre ressemble à une gigantesque farce absurde et très coûteuse et les soldats à des adolescents perdus qui n'y comprennent rien.

Une leçon d'histoire, tout simplement magnifique.

Les 7 jours de Roni et Shlomi Elkabetz
Un homme meure. La coutume veut que sa famille se réunisse pendant une semaine dans sa maison pour honorer sa mémoire. Une vingtaine d'adultes, qui pour certains se détestent, cessent toute activité extérieure et se retrouvent ainsi enfermés ensemble pendant 7 jours et 7 nuits.
Inévitablement, le travail de deuil tourne au réglement de compte.
Dont tous sortirons, sinon grandis, du moins apaisés.

My name is Hallam Foe de David McKenzie
De nos jours, en Ecosse, un adolescent, perturbé par la mort de sa mère, se met en tête que c'est la nouvelle femme de son père qui a assassiné celle-ci. Il part pour Glasgow, trouve un travail dans l'hotellerie, espionne son entourage, campe sous les toits et tombe éperdument amoureux d'une jolie employée qui ressemble comme deux gouttes d'eau... à sa mère disparue.
Sur un thème grave, un film original, débordant d'énergie et d'humour, porté par des acteurs formidables, Jamie Bell (l'interprète génial de "Billy Elliott", qui a bien grandi et démontre ici qu'il est un acteur-né) et Ciaran Hinds (l'implacable Jules César dans la série "Rome") en tête.

Une histoire italienne (Sanguepazzo) de Marco Tulio Giordana
1945. Deux acteurs italiens très célèbres, accusés de collusion avec l'état fasciste, sont retrouvés assasinés au lendemain de la libération. Collabos? Profiteurs? Ecervelés? Salauds? Rebelles? Des témoins les ont vus porter l'uniforme fasciste ou donner de la nourriture avariée à de pauvres prisonniers torturés. Mais les choses et les gens ne sont jamais tout à fait comme on le croit. Pourtant, les partisans les interceptent et les exécutent, sans autre forme de procès. Justice a-t-elle été faite? A vous de juger.
Bien que mal construit et trop long, le film, superbement interprété, est une belle réflexion sur l'ambivalence de la nature humaine.

Sex & the city de Michael Patrick King
Du glamour, du peps, de l'humour, New York, des ragots, des restaurants très chics, de l'amour, des répliques savoureuses, un mariage, des retrouvailles, une séparation, de l'émotion, Mr Big et... du sexe, bien sûr. Que demander de plus?

mardi 8 juillet 2008

LES SOLDES!!!

Eponine étant en colonie et Sidonie en villégiature chez sa grand-mère, je suis libre, trois jours durant, de m'adonner à deux de mes activités favorites : faire du shopping et aller au cinéma.
253 boutiques et 5 séjours en salles obscures plus tard, je suis une femme com-blée (et accessoirement interdite banquaire).
Régis et moi nous accordons même un petit plaisir nostalgique : une bonne toile au grand UGC-Cité Ciné des Halles, suivie d'un dîner en amoureux au Père Fouettard, comme au bon vieux temps.

Mes trois jours de liberté futile se terminent en apothéose par une longue visite chez Sephora, afin de consommer le chèque cadeau offert par Maman pour mon anniversaire. Quel agréable sensation de flâner dans les rayons en se disant qu'on peut acheter tout ce qu'on désire, ou presque... On teste de nouveaux produits, on prend son temps, on se fait conseiller par les 5 vendeuses du magasin alternativement et puis, ça y est, notre petit panier est rempli. Et là, on passe à la caisse et on n'a même pas besoin se sortir la carte bleue!