vendredi 11 juillet 2008

Le ciné, c'est la santé

Les enfants partis, les parents sortent. Petit bilan de notre cure intensive de cinéma :

Valse avec Bachir de Ari Folman
Un film d'animation israélien pour adultes, politique et poétique, dramatique et drôle, qui fait froid dans le dos. Où il est question de chiens qui aboient, de mitraillette dansante, de trou de mémoire, de Sabra et Chatila et de patchouli. Où la guerre ressemble à une gigantesque farce absurde et très coûteuse et les soldats à des adolescents perdus qui n'y comprennent rien.

Une leçon d'histoire, tout simplement magnifique.

Les 7 jours de Roni et Shlomi Elkabetz
Un homme meure. La coutume veut que sa famille se réunisse pendant une semaine dans sa maison pour honorer sa mémoire. Une vingtaine d'adultes, qui pour certains se détestent, cessent toute activité extérieure et se retrouvent ainsi enfermés ensemble pendant 7 jours et 7 nuits.
Inévitablement, le travail de deuil tourne au réglement de compte.
Dont tous sortirons, sinon grandis, du moins apaisés.

My name is Hallam Foe de David McKenzie
De nos jours, en Ecosse, un adolescent, perturbé par la mort de sa mère, se met en tête que c'est la nouvelle femme de son père qui a assassiné celle-ci. Il part pour Glasgow, trouve un travail dans l'hotellerie, espionne son entourage, campe sous les toits et tombe éperdument amoureux d'une jolie employée qui ressemble comme deux gouttes d'eau... à sa mère disparue.
Sur un thème grave, un film original, débordant d'énergie et d'humour, porté par des acteurs formidables, Jamie Bell (l'interprète génial de "Billy Elliott", qui a bien grandi et démontre ici qu'il est un acteur-né) et Ciaran Hinds (l'implacable Jules César dans la série "Rome") en tête.

Une histoire italienne (Sanguepazzo) de Marco Tulio Giordana
1945. Deux acteurs italiens très célèbres, accusés de collusion avec l'état fasciste, sont retrouvés assasinés au lendemain de la libération. Collabos? Profiteurs? Ecervelés? Salauds? Rebelles? Des témoins les ont vus porter l'uniforme fasciste ou donner de la nourriture avariée à de pauvres prisonniers torturés. Mais les choses et les gens ne sont jamais tout à fait comme on le croit. Pourtant, les partisans les interceptent et les exécutent, sans autre forme de procès. Justice a-t-elle été faite? A vous de juger.
Bien que mal construit et trop long, le film, superbement interprété, est une belle réflexion sur l'ambivalence de la nature humaine.

Sex & the city de Michael Patrick King
Du glamour, du peps, de l'humour, New York, des ragots, des restaurants très chics, de l'amour, des répliques savoureuses, un mariage, des retrouvailles, une séparation, de l'émotion, Mr Big et... du sexe, bien sûr. Que demander de plus?

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