mardi 30 juin 2009

Les filles grandissent

Eponine :
- a eu un très bon bulletin scolaire pour son dernier trimestre - ses maîtresses ont loué sa créativité, son imagination, son enthousiasme pour les sciences et l'histoire et la qualité de son expression orale et écrite ; seuls le soin et la géométrie laissent encore à désirer.
Allez, disons-le : on est fier!
- veut s'inscrire à la gym pour apprendre à faire la roue et le poirier
- a été très affectée par la mort de ses deux arrières-grands-mères mais va beaucoup mieux maintenant
- est très douée pour réciter des poésies
- a été invitée à sa première "soirée-pyjama" chez une copine
- est impatiente de partir en colonie de vacances fin Juillet "parce qu'il y aura des poneys"
- est toujours aussi PIPELETTE!

Sidonie :
- adore "La Nouvelle Star" (On va regarder "Star"??)
- améliore son langage de jour et jour et nous surprend par son vocabulaire (mais où va-t-elle chercher ça?)
- supporte assez mal la chaleur et transpire beaucoup en dormant
- apprécie la musique classique et écoute en boucle les disques "Piccolo Saxo" et "Le Soldat rose"
- s'enthousiasme quand je m'entraîne pour la chorale et saute en l'air de joie en criant : Chante, Maman, chante!
- à l'enterrement, a demandé si ses arrières-grands-mères étaient "dans la boîte"
- veut mettre ses DVDs toute seule dans le lecteur et attache ses chaussures sans aide
- n'hésite pas à cafter quand Eponine se ronge les ongles
- est en passe de devenir aussi pipelette que sa grande soeur...

dimanche 28 juin 2009

A nos grand-mères


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La Mort n'est rien


L
a mort n'est rien,
je suis seulement passé, dans la pièce à côté.
Je suis moi. Vous êtes vous.
Ce que j'étais pour vous, je le suis toujours.
Donnez-moi le nom que vous m'avez toujours donné,
parlez-moi comme vous l'avez toujours fait.
N'employez pas un ton différent,
ne prenez pas un air solennel ou triste.
Continuez à rire de ce qui nous faisait rire ensemble.
Priez, souriez,
pensez à moi,
priez pour moi.
Que mon nom soit prononcé à la maison
comme il l'a toujours été,
sans emphase d'aucune sorte,
sans une trace d'ombre.
La vie signifie tout ce qu'elle a toujours été.
Le fil n'est pas coupé.
Pourquoi serais-je hors de vos pensées,
simplement parce que je suis hors de votre vue ?
Je ne suis pas loin, juste de l'autre côté du chemin.

Attribué à Charles Péguy, d'après un texte de Saint Augustin

jeudi 25 juin 2009

Régis pour sa grand-mère

Pour Mamie


Quand je suis né, ma mamie était une grand-mère toute neuve et peut-être inexpérimentée. Mais pour moi c’était comme si elle avait toujours été grand-mère, avec des règles de grand-mère et un savoir-faire de grand-mère. Je pensais que cela durerait toujours et je ne me suis plus posé la question. Mamie était là et faisait régner l’ordre sur ses terres.


Le territoire sur lequel elle gouvernait en maître absolue était Montreuil-Bellay où Maële et moi passions les mois de Juillet. J’ai longtemps imaginé que ce pouvoir de grand-mère reposait sur une sorte de noblesse. La révolution n’avait pas atteint un lieu aussi reculé, dominé par un château qu’il était même possible de visiter « gratuitement » en disant qu’on venait de la part de Mme Godchot. Il était donc tout à fait normal de se plier à la tradition, que ce soit pour l’entretien du jardin (grassement récompensé comme tous autres « marchandages » qui indignaient Colette et nous plaisaient donc d’autant plus), la chasse aux escargots après la pluie ou encore la pêche à la ligne dans les eaux du Thouet. Parfois Maële tentait une brève rébellion qui se réglait rapidement par une course poursuite dans les allées du jardin.


A Charenton, je me souviens des mardi soirs, où j’ai découvert les Tarzans et les Westerns avec les John respectivement Weissmuller et Wayne. Les mercredi matins au lit, Mamie recomptait mes vertèbres et mes côtes pour savoir si un crocodile ou un indien ne m’en avait pas volées pendant la nuit. Elle vérifiait aussi si je m’étais bien lavé le dos car sinon, une plaque noir finirait par apparaître, comme dans les histoires qu’elle me racontait - et si cela n’était pas arrivé cela arriverait peut être.


Car Mamie était championne pour raconter des histoires, des histoires de grand-mère pour faire manger, pour faire dormir, pour faire rire ou simplement pour raconter des histoires. Des histoires que je pensais sans fin. Alors ma mamie, je voulais me la garder pour toujours parce qu’elle avait toujours été là. Parce que malgré son âge, moi je ne la voyais pas vieillir. Bien sûr, elle marchait moins bien, respirait plus difficilement, répétait les mêmes anecdotes, mais elle restait la même avec ses piques et ses remerciement déguisés. Et je l’aimais.


Alors, je ne voulais pas qu’elle parte, même si elle nous disait qu’elle en avait assez vu et que 98 ans, c’était beaucoup trop long.

Elle est finalement partie. J’ai perdu un peu de moi, un peu de ma famille. Mamie espérait au contraire retrouver la sienne et c’est tout ce que je lui souhaite.

mercredi 24 juin 2009

TROIS ANS!!

Quand on aime, on ne compte pas : deuxième fête d'anniversaire pour Sidonie, avec sa marraine Valérie, Benjamin et Marie, 2 ans et demi.

Sidonie est perplexe devant ses trois bougies...
puis se décide à souffler... Et de une!

Marie, déçue de n'avoir pas elle aussi trois ans, se venge sur le gâteau.
Tandis que Régis se débat pour monter le nouveau jeu de marchande de sa fille, je me ridiculise avec un bougie sur la tête.

lundi 22 juin 2009

Dodo Sido

vendredi 19 juin 2009

Quand les filles se maquillent...

... c'est relativement discret chez Eponine et le fard à paupières est au bon endroit : sur les paupières.

Chez Sidonie, c'est nettement plus bariolé et on retrouve du fard dans des endroits insoupçonnés : au-dessus des sourcils, sur les oreilles, la bouche etc.
Sans parler de la position du serre-tête, qui rappelle Björn Borg au sommet de sa gloire.

mercredi 17 juin 2009

Escalade - suite et fin

L'année d'escalade 2008-2009, riche en émotion et voltige en tous genres, prend fin aujourd'hui. Avant de remiser chaussons, baudriers et magnésie, les enfants se dépensent, transpirent une dernière fois... et se donnent rendez-vous en Septembre!
Quant à moi, armée de mon fidèle Nikon, j'essaie de rendre hommage au courage et à la grâce des petits grimpeurs.

J'assure, j'assure!Sido se repose sur les tapis
Eponine se jette vers l'avant...
... et se retrouve en position de grand écart
Petite danseuseAprès avoir touché le plafond, Eponine redescend

... en apesanteur

lundi 15 juin 2009

Auto-tamponneuses

Pendant que Maman chante avec sa chorale...


... les filles s'éclatent à la fête foraine!

Mais Papa, pourquoi ça recuuule?!!

La femme à la moto

Attrapez les bulles!

dimanche 14 juin 2009

(Re)naissances

Voilà, il y a 35 ans exactement, je naissais. A la maternité du 14ème, mais de justesse d'après ma mère : j'étais si pressée que ça a bien failli être dans la voiture.
Il y a 3 ans exactement, Sidonie naissait. Ma princesse, elle, a pris son temps mais grâce à la péridurale, j'ai pu savourer ce moment.
Alors bien sûr, ce dimanche 14 Juin, nous avons "fêté cela" dignement avec la famille.
Bien sûr, nous avons chanté "Joyeux anniversaire", soufflé les bougies et mangé du gâteau au chocolat. Et bien sûr, nous avons toutes les deux été gâtées : beaux jouets pour elle, bijoux et déco pour moi.
Mais surtout, je suis heureuse, tous les ans, de partager ce souvenir de la naissance avec ma fille, comme un secret entre nous deux. Et tous les ans autour du 12 Juin, je la regarde et je me dis : voilà, ça y est, une fois encore, nous sommes nées.

Les invités sont partis :
la reine de la fête s'écroule, épuisée et sereine.

vendredi 12 juin 2009

Des bébés et des livres

La fin de l'année approche et c'est la dernière séance de lectures pour les enfants de 0 à 3 ans, organisée par l'association A.C.C.E.S. et la bibliothèque de la ville.
L'animatrice d'A.C.C.E.S., qui connaît Sidonie depuis presque deux ans, me fait remarquer à quelle point ma fille a évolué depuis la première séance d'histoires, où Sidonie tournait les pages à toute vitesse, n'écoutait rien et ne voulait pas partager les livres avec les autres bébés!
A présent, elle choisit un livre, l'apporte à l'animatrice, s'assoit à côté d'elle et écoute sagement l'histoire en posant des questions de temps à autre.

Elle a grandi, tout simplement.

Et là, Maman, qu'est-ce-qui-fait, lui??

Et le loup posa sa patte sur le rebord de la fenêtre...

mercredi 10 juin 2009

Ma mère sur Google Maps

Warning, citizens, Big brother is watching you.

L'Oeil de Moscou est partout.
Un jour de l'été 2008, ma mère était tranquillement en train d'arroser son jardin devant sa maison, se croyant seule, à l'abri des regards.

Fatale erreur : Google l'observait.
Et je le prouve (photo extraite de Google Maps, option vue Satellite, grossissement maximum du 36, rue Victor Hugo à Guyancourt).


Heureusement, l'honneur est sauf, elle n'était pas en maillot de bain.

mardi 9 juin 2009

La petite musique de Slim

"Je m'appelle Sidonie... et je suis très jolie."
C'est par une petite comptine personnalisée, chantée et rimée que l'animateur Slim accueille depuis un an chaque enfant à son atelier d'éveil musical pour les tout-petits.
Mais aujourd'hui, c'est la dernière séance : l'année prochaine, une bonne partie des bambins présents aujourd'hui rentreront à la Maternelle!
Alors Sidonie et ses copains Adrien, Lisa et Laura s'en donnent à coeur joie : ils dansent en rythme, font les gestes des comptines, sautent comme des kangourous et manipulent toute une collection d'instruments de musique étranges et rigolos : la drôle de boite qui fait le bruit du tonnerre, la crécelle, les maracas en forme de gros haricots, les grelots qu'on s'accroche au poignet etc.
Pour Sidonie, c'est un grand moment de bonheur.

On fait les arbres

Ton moulin, ton moulin, va trop viiiiite

On remue les hanches

Lisa m'aide à me relever

On fait beaucoup de bruit avec nos instrument bizarres

Je touille avec ma drôle de baguette

lundi 8 juin 2009

Sido est PROPRE!

On l'attendait tous (enfin, surtout nous, ses parents), eh bien, quelques jours avant son anniversaire, Sidonie l'a fait : elle est devenue PROPRE!!
Exit les couches, les lingettes, les culottes Petit Bateau extra-larges et les "Si tu n'es pas propre, tu ne pourras pas aller à l'école en Septembre", et place aux "Sido, tu es sûre que tu n'as pas envie de faire pipi?", "Sido, tu es sûre que tu n'as vraiment pas envie de faire pipi?" et autre "Penche-toi que je t'essuie".

Je vous le dis comme je le pense : on y gagne.
Surtout quand, fière comme Artaban, elle nous décoche un de ses sourires à faire fondre la banquise et lâche :
- J
e suis une grande fille, moi!

dimanche 7 juin 2009

Souvenirs de concert(s)

Je me souviens que ce week-end, pour la seconde fois (voir Chantons sous la pluie), ma chorale se joignait au choeur Orpheo de Niort pour chanter Mendelssohn et Schubert.
Je me souviens que l'abbaye des Franciscains La Clarté-Dieu d'Orsay était moderne, austère et immense.
Je me souviens que nous étions tous vêtus de noir, avec un petit foulard ou noeud papillon rouge.
Je me souviens qu'à la première répétition, la résonance était telle que les voix se chevauchaient dans un brouhaha informe.
Je me souviens que j'étais inquiète!
Je me souviens que le public arrivait, nombreux et souriant, et que mes parents avaient fait le déplacement.
Je me souviens que nous n'entendions pas le piano de Tomohito et qu'au fur et à mesure du Te Deum, nous étions de plus en plus faux.
Je me souviens que Pascale, notre vaillante chef de choeur, gardait un sourire Ultra brite et nous faisait signe d'écouter - de nous écouter.
Je me souviens que par la suite, nous nous sommes donnés à fond - et que c'était beau.
Je me souviens que mon mari était debout dans la salle pour applaudir.
Je me souviens qu'à la sortie, une petite dame m'a gentiment confié:
"Le Te Deum a fait souffrir votre pianiste, mais le Psaume était magnifique."
Je me souviens que le Dimanche à Verrières, il fallait tout recommencer.
Je me souviens que je suis arrivée trop tard pour le café.
Je me souviens que le soleil jouait avec les nuages et la pluie.
Je me souviens que dans cette petite église, on a écorché le Verleih uns Frieden et que Pascale a froncé les sourcils de contrariété.
Je me souviens qu'à la fin du Te Deum, elle a hoché la tête et nous a souri.
Je me souviens que sur le morceau suivant, ma voisine s'est mise à tousser à fendre l'âme et que je lui ai tapoté l'épaule.
Je me souviens que pour le Psaume 42 et le Mirjams Siegesgesang, nous étions plus d'une centaine de choristes sur scène.
Je me souviens que, enfin, nous avons été bons!
Je me souviens, sur les marches de l'église, de l'enthousiasme de tous, public et choristes mêlés.
Je me souviens, avant le départ d'Orpheo, du dernier petit verre de cidre partagé avec eux.
Et je me souviens que j'aime chanter!

jeudi 4 juin 2009

Pensée du jour

Je suis abasourdi par le nombre de personnes qui veulent connaître l'univers alors qu'il est déjà suffisamment difficile de se repérer dans le quartier chinois de New York.

Woody Allen

mardi 2 juin 2009

P... de cheveu blanc

Comme dans la chanson éponyme de Renaud,
Il est arrivé un matin de Novembre (ndla : Juin)
Comme le messager du temps qui fout le camp
J'lai vu dans la glace au mur de ma chambre (ndla : de ma salle de bain)
Planté sur mon grand front intelligent
(...)
P... de cheveu blanc!

Ca y est, c'est officiel, je suis maintenant membre actif du club (pas très) fermé des trentenaires plus-si-jeunes-mais-pas-encore-croûlants-qui-ont-un(des?)-cheveu(x)-blanc(s)-et-que-les-ados-appellent-madame/monsieur.
Soit dit en passant, la plupart de mes ami(e)s sont déjà membres (je ne citerai pas de nom mais suivez mon regard).

Voilà. J'aurai 35 ans dans 8 jours et le poivre-et-sel me guette mais qu'importe : la vie est belle et courte, l'été approche et je me sens bien.

lundi 1 juin 2009

Loizeau s'envole














Ce soir, c'est au tour d'Emily Loizeau d'envoûter le public de la salle Paul B. de sa voix puissante et voilée de grande prêtresse folk. Avec son deuxième album "Pays sauvage", elle nous plonge avec délice dans un monde de songes, de soeurs, de grenouilles et de femmes à barbe, un monde merveilleux, habité et hors-norme.
Tour à tour princesse, sorcière, fillette, ange ou canaille, elle virevolte et vibre de tout son corps gracile au rythme des musiques d'inspiration anglo-saxonne et réunionnaise. L'impression de puissance et d'énergie est telle que le concert évoque, par moment, une sorte de catharsis à laquelle nous, public, serions invités à participer. Puis, l'humour et la gouaille de la chanteuse de "Jalouse" reprennent le dessus pour nous offrir, avec la complicité de ses musiciens, quelques intermèdes hilarants et décalés.

Un voyage aérien et éblouissant, d'où l'on ressort les yeux pleins d'étoiles.
Courrez-y!