jeudi 23 octobre 2008

Rien que pour les filles

Désolée, les gars, mais vous ne pouvez pas comprendre : les soirées filles, c'est comme les soirées mecs, ça ne s'explique pas.

Hier soir, ma copine et ex-voisine Magalie a profité de l'absence de Régis (toujours en congrès, et toujours à Seix, hum..) pour venir papoter avec moi.
On a parlé des enfants (elle en a deux de 4 et 2 ans) et on est tombé d'accord : il y a des jours où on les dévorerait de bisous tellement ils sont craquants. Et puis des jours où on les jetterait par la fenêtre. Heureusement, dans le deuxième cas, on se retient.
On a parlé chiffons, évidemment. On a soupiré d'envie sur la dernière fois où on a pu faire du shopping tranquillement, sans les gnômes. Et énuméré avec délectation toutes les boutiques où on ADORE acheter nos fringues. Et parlé des soldes, événement interplanétaire incontournable pour 50% de la population (+ quelques garçons, quand même), qui nécessite forcément de prendre AU MOINS un jour de RTT.
On a parlé coiffure (un peu de futilité dans un monde de brutes). Forcément, Mag a les cheveux trop-frisés-et-trop-épais-alors-elle-ne-peut-rien-en-faire. Et forcément, moi, j'ai les cheveux trop-raides-et-trop-fins-alors-je-ne-peux-rien-en-faire. Je vous le dis, on est d'accord sur tout.
On a parlé ciné, et bouquins. Son mari voulait aller voir le dernier James Bond et elle le dernier Woody Allen. Ils ont été voir "Quantum of Solace". Alors elle s'est vengée en allant voir, seule, "Vicky Cristina Barcelona".
On parlé de nos hommes. On en a dit du mal : c'est bon de rire, parfois. Et puis du bien. Parce que oui, on les aime, ces drôles d'oiseaux.

Décidément non, les gars : les soirées filles, vous ne pouvez pas comprendre.

mardi 21 octobre 2008

Métamorphose

Pendant que Régis est en congrès à Seix (si si, prononcez "sexe", ça ne s'invente pas), Eponine, Sidonie et moi ne nous laissons pas abattre et profitons à fond de notre première soirée entre filles. Au programme : lasagnes du chef, vautrées sur le canapé en regardant "Le Papillon", film de Philippe Muyl où une adorable petite rouquine de 9 ans escorte Michel Serrault (comme d'habitude excellent dans le rôle du vieux bougon au grand coeur) à la recherche de l'"Isabelle", un papillon très rare.
Les filles accrochent tout de suite à l'histoire, simple et poétique, aux images sublimes des montagnes du Vercors et aux dialogues, naturels et drôles. Sido, enthousiaste, désigne l'écran de son petit doigt en criant "Pillon! Pillon!" et lorsque, dans la séquence finale, le papillon tant convoité sort délicatement de sa chrysalide et déploie ses ailes, les filles sont littéralement subjuguées par le spectacle et cessent de manger, yeux écarquillés, bouche bée.
Je ne boude pas non plus mon plaisir, ravie de pouvoir partager ce bon moment avec elles.

Le poids des mots, le choc des photos (re-suite)

Attention attention : après nos vacances en Bretagne ici, nos aventures aveyronnaises , vous saurez TOUT sur notre escapade dans les Cévennes en cliquant ici!


lundi 20 octobre 2008

Devise du jour

L'utopie est la vérité de demain.
Victor Hugo

On est foutu, on mange trop

Au menu de samedi soir, invités chez des amis
- Apéro : 2000 pistaches chacun, petits fours salés et crémant au cassis
- Entrée : gratin de fruits de mer en coquille
- Plat principal : 12kg de fondue bourguignonne, sauces divers et frites
- Dessert : gâteau aux fruits

A 1h du matin, je peine à me tenir debout et mon tour de taille a augmenté de 20cm. Je me jure bien de manger léger demain midi...

Au menu de dimanche midi (cette fois, c'est nous qui invitons)
- Apéro : 3kg de chipsters, chorizo et cocktail maison
- Entrée : salade de crevettes et calamars en sauce
- Plat principal : lasagnes
- Dessert : éclairs au chocolat, Opéra et autres petits gâteaux chocolatés

... mais c'était sans compter les lasagnes de Régis, auxquelles je n'ai jamais su résister. Résultat : j'en reprends deux fois et termine le repas ventre à terre.
Promis, cette semaine, je mange léger (enfin, quand j'aurai terminé les restes de lasagnes, naturellement).

jeudi 16 octobre 2008

C'est (presque) Noël!

Littéralement emballée par mes cours de chant de l'année dernière, j'ai retrouvé avec plaisir mes compagnes de chorale pour une nouvelle saison musicale.
Au programme de cette année, des chants classiques de Noël écrits par Jean Mamie, compositeur suisse contemporain, qui feront l'objet de trois concerts en décembre, ainsi que le Psaume 42 de Mendelssohn, que nous chanterons au mois de mai à Massy, Niort et La Rochelle conjointement avec une autre chorale.
Les chants de Noël de Jean Mamie, dans la plus pure tradition des chants chrétiens, parlent de rois mages qui traversent les déserts, de bergères innocentes, de Noël au balcon où la rose a souri et de petits-anges-z'anges (avec la liaison, s'il vous plaît) descendant du ciel. Le texte est donc un tantinet ridicule et il faut se faire violence pour ne pas rire mais à bien y réfléchir, on ne trouve les paroles grotesques que parce qu'elles sont en français. Après tout, dans les messes de minuit en latin, les histoires de l'Enfant Jésus à la crèche et des louanges au Père éternel ne font rire personne. La bonne nouvelle, c'est que les mélodies sont très belles et que ce sont de véritables chants polyphoniques, avec une vraie richesse d'écriture pour chacune des quatre voix.
En tous cas, l'ambiance de la chorale est toujours aussi chaleureuse, à la fois studieuse et détendue et quelques nouvelles recrues font avantageusement baisser la moyenne d'âge des choristes.

mercredi 15 octobre 2008

Conversations avec mes filles

Drôle de bêtes
Sidonie ouvre un de ses livres favoris, intitulé "Mille petits chats" et me désignant une page remplie de chatons, elle s'écrie, ravie :
- Ooooh, 'garde, Maman, les canârrds!
Interloquée, je lui réponds :
- Mais non, ma chérie, ce ne sont pas des canards, ce sont des chats!
Sidonie, toute sourire :
- Oooh oui, des chats-canârrds!

Moi, c'est moi et toi tais-toi
Sidonie, regardant les photos défiler sur l'ordinateur :
- Ooh, 'garde Maman, c'est Sidonie!
Je la félicite :
- Oui, ma chérie, tu as raison, c'est toi!
Ma fille, très fière :
- Ouiii, c'est toi!
Moi :
- Bin non, ce n'est pas MOI, c'est TOI!
Sido :
- Bah pourquooii?!!

Questions existentielles
Eponine, à table :
- Dis, Maman, pour faire pousser des plantes il faut une graine mais pour avoir une graine, alors, comment on fait?
Moi, sentant venir la question piège :
- Eh bien, c'est la plante qui produit la graine et après on plante la graine pour avoir une nouvelle plante.
- D'accord, mais alors la première graine, comment on a fait pour l'avoir?
Je la félicite de cette question très pertinente et commence à aborder le grand débat de l'oeuf et de la poule.
- Bin oui, je me demande souvent d'où vient la Terre.
Nous y voilà, pas moyen d'y échapper. Je respire un grand coup et me lance dans une interprétation un poil simpliste du Big Bang :
- Il y a très très longtemps, c'était le chaos, le désordre. Il n'y avait que des poussières, des sortes de pierres qui se déplaçaient dans tous les sens. Deux de ses astres se sont rencontrés, ça a produit beaucoup de chaleur et là, l'univers s'est créé, avec la terre et d'autres planètes.
(J'ai vérifié sur Internet depuis, tout cela est archi-faux mais passons. La prochaine fois, je potasserai mes encyclopédies avant de répondre!)

La bonne et la mauvaise nouvelle
Eponine revient de la piscine en vélo avec son père. Je l'aperçois par la fenêtre du 5ème étage et lui fais signe. Ravie, elle répond à mon appel (toute la conversation a lieu en criant, les mains en porte-voix):
- Maman, Maman! J'ai une bonne et une mauvaise nouvelle! Laquelle tu veux en premier?
- Euh, la mauvaise!
- La mauvaise nouvelle, c'est que j'ai coincé mon pantalon dans la chaîne du vélo et qu'il est tout plein de taches noires!
- Ah... Et la bonne?
- Bin, c'est que j'ai réussi à remonter la grande pente en vélo sans râler...
Il faut avouer que ça, c'est une bonne nouvelle.

mardi 14 octobre 2008

... et Eponine aussi

Bon, il lui arrive encore de s'agiter un peu en classe et de ne pas avoir tous les bons cahiers dans son cartable pour faire ses devoirs. Mais je voudrais bien vous y voir, vous, avec deux maîtresses, celle du mardi qui donne les devoirs pour le lundi suivant et celle du vendredi pour le jeudi de la semaine d'après!
Oui, dans l'ensemble, on peut dire qu'Eponine travaille bien à l'école, a de bonnes notes et ne rechigne pas à faire ses devoirs, même s'il y en a beaucoup plus (trop?) que l'année dernière. Toute gauchère qu'elle est, elle commence même à avoir une belle écriture et à soigner davantage sa présentation.
Mais enfin rassurez-vous, elle sort tout de même de l'école débraillée, les couettes et les barettes de travers, sautant dans tous les sens et avec de la terre sur le bout du nez. Heureusement, il y a des choses qui ne changent jamais!

Elle a repris avec plaisir ses cours de dessin du mercredi, ainsi que ses séances d'escalade avec un autre prof, nettement plus sympa et plus pédagogue que celui de l'an dernier. Résultat : elle progresse et s'est fait un nouvel ami, Arnaud, 8 ans, à qui elle offre BNs et dessins. Il faut dire, "il est zentiii, A'nô" (dixit Sidonie, qui se joint au fan club).

A part ça, Eponine a une nouvelle passion : la corde à sauter. A la récré et au square après l'école, elle sort sa corde "vache" noire et blanche toute usée et saute, saute et ressaute. A pieds joints, une jambe après l'autre, en marchant, en courant, sur place, en chantant, en comptant, elle saute.
Son autre passe-temps favori du moment : la lecture. De Yakari-le-petit-indien à Thorgal, en passant par J'aime lire et les histoires de princesses, tout y passe. Une lectrice de plus dans la famille, pourvu que ça dure!

lundi 13 octobre 2008

Sidonie grandit

L'année scolaire a redémarré depuis un mois, avec son cortège de contraintes et de plaisirs, et Sidonie a repris tout naturellement ses petits habitudes, comme une vieille routarde de 2 ans-et-4-mois.

Lundi matin, l'empereur, sa femme et le petit prince...
Le lundi, à défaut de raviolis, c'est ludothèque au Centre Social : elle se jette avec délectation sur les tapis de mousse, roule sur les gros ballons, plonge dans la piscine à balles ou joue à la dînette. Et quand c'est l'heure de l'éveil musical avec Slim, son animateur préféré, elle se déhanche en rythme, tape sur le Jumbé, tourne sur elle-même et lève les bras au ciel en récitant la comptine.
Sa copine Lucine est rentrée à l'école et ne vient plus? Qu'à cela ne tienne, ses nouveaux copains, Jeanne, Laura et Eliott sont là! Et à 2 ans, on n'est guère sentimental.
Le mardi, c'est halte-garderie le matin (et grosse sieste l'après-midi pour se remettre) : finies les chouineries de principe sur le trajet, Sidonie-la-grande est ravie d'aller voir ses "côôôpains". Et aussi de retrouver ses jouets préférés, le garage géant et les fausses briques en carton qu'on fait tomber dans un réjouissant "Badaboum". Et lorsque je vais la reprendre à 11h30, elle me montre fièrement ses dessins : "T'as vûûû, Maman, c'est zôôli!".
Les autres matinées, on trouve à s'occuper : histoires, sorties au square, petites chansons, Mémo Loto etc.
Tous les jours à 16h15, je réveille une Poupoune encore toute gonflée de sommeil et sa première pensée va à sa soeur : "On va chêêêcher Pônine, hein Maman?"
Dès la sortie de l'école, on fonce "au petit parc" et là, tandis qu'Eponine disparaît avec ses copains derrière la haie, Sidonie s'adonne à son passe-temps favori : la balançoire. Gros progrès : elle attend gentiment son tour et ne hurle plus à gorge déployée lorsqu'il faut céder la place (au bout de "seulement" 112 tours, il faut ce qu'il faut).

Au rayon des nouveautés
1) Sidonie a découvert le "clavier des bébés", un clavier avec de gros boutons de couleurs qu'on place sur un clavier d'ordinateur classique, et avec lequel les enfants de 1 à 3 ans peuvent faire de petits jeux, apprendre les couleurs, les formes, écouter de la musique etc. Depuis sa première séance, Sido est accro et réclame à tout bout de champ le "dinateur". Nous voilà bien : on se battait déjà à trois dessus, il va falloir compter sur Sidonie à présent.
2) Avant les vacances, Poupoune demandait des histoires mais voulait tenir le livre elle-même et tournait frénétiquement les pages en partant de la fin. Désormais, elle me tend le livre, s'installe sagement à côté de moi et écoute l'histoire jusqu'au bout, non sans proférer quelques "Oh!", "Ah" et "T'as vûûû?!" de contentement.
3) Sido s'intéresse sérieusement à la télévision et les nouveaux Dieux de son panthéon s'appellent Plume - l'ours polaire, pour ceux qui ne suivent pas ou n'ont pas d'enfants en bas âge, 'Klin (= Franklin la tortue un peu niaise), les Copains de la forêt et Leo le roi de la jungle. Lorsque le générique de fin défile, elle verse sa petite larme, vite consolée par une Eponine soudainement très adulte (c'est louche): "Bin oui, Sidonie, le dessin animé est fini mais faut pas pleurer, on regardera la télé une autre fois!"
4) Ma zoupette semble désormais capable de faire ce qu'il est communément appelé "une grasse matinée". Si si : ce week-end chez des amis, après avoir courageusement lutté contre le sommeil jusqu'à 2h du mat', elle s'est réveillée le lendemain à 11h15.
Record ABSOLU!

jeudi 9 octobre 2008

Krach Boum Huuue!

C'est entendu, c'est la crise. Tous les médias se donnent le mot pour en parler et en faire parler n'importe qui, pour leur faire dire n'importe quoi.
Extrait d'un micro-trottoir réalisé par France Info sur un marché d'Argenteuil :
Le marchand de légumes : "Arrêtez de parler de la crise! Vous, les journalistes, n'avez que ce mot-là à la bouche. Résultat, les gens ont peur et n'achètent plus rien, pour nous c'est dramatique! Même les grands-mères qui ont les moyens craignent que leurs économies disparaissent à la banque!"
Une cliente : "Bin oui, hein, on fait attention à ce qu'on dépense, tout est tellement cher maintenant!"
Le mot de la fin au boucher, hilare : "Moi, je m'en fiche de la crise, je dois des sous à ma banque, alors si elle fait faillite, elle viendra rien me réclamer! Au fond, moi, la crise financière, ça m'arrange!"

mercredi 8 octobre 2008

Back to the seventies!

Certains jours, flotte un parfum d'antan..

vendredi 3 octobre 2008

Andromaque














Petite soirée au théâtre "Les Gémeaux" de Sceaux.
Au programme : "Andromaque" de Racine, mis en scène par l'Anglais Declan Donnellan.
La pièce, écrite en 1667, est toujours d'une grande actualité et illustre à merveille la difficulté de se libérer de l'héritage de sa famille. Chaque personnage est l’enfant d’un héros et vit, bien malgré lui, dans l’ombre de ses illustres parents, conditionné par son passé, jusque dans sa rebellion.
La mise en scène, très épurée - juste une dizaine de chaises disposées en ligne, sur lesquelles les comédiens s'assoient, immobiles, lorsqu'ils ne jouent pas, ajoute encore à l'intensité et à la modernité du propos.