mardi 19 février 2008

Ma-gni-fique

En ce mardi soir, sur le campus d'Orsay et sous la direction de Martin Barral, ma chorale chante une ultime fois son programme de l'année dernière, le fameux "Magnificat" de John Rutter dont j'ai tant entendu parlé. Moi, je viens en spectateur écouter le résultat de plusieurs mois de travail.

Maintenant je peux le dire : oui, ce "Magnificat" porte bien son nom.

Tantôt en latin, tantôt en anglais, c'est une oeuvre religieuse grandiose et fort peu conventionnelle, qui rappelle à certains moments l'atmosphère des grandes comédies musicales anglo-saxonnes.
Quand les quatre-vingt choristes et les cinquante musiciens de l'Orchestre Symphonique d'Orsay donnent de la voix et de l'instrument, l'énergie dégagée électrise la salle et on se sent frémir de plaisir.

Citation de la semaine

L'humanité se prend trop au sérieux. C'est le péché originel de notre monde. Si l'homme des cavernes avait su rire, le cours de l'histoire eût été changé.
Oscar Wilde

samedi 16 février 2008

Sauvez Régis!

Samedi soir, nos plus vieux amis sont réunis dans notre palais massicois pour le lancement de l'opération commando "Sauvez Régis (et aidez-le à passer sereinement le cap de la quarantaine)".
Après quelques amuse-gueule, plusieurs verres de champagne et une formidable fontaine à chocolat, je pense pouvoir dire que la mission est couronnée de succès.


Chacun est venu avec un objet emblématique de sa relation avec Régis et quelques anecdotes drôles, émouvantes ou carrément embarrassantes.
Voici la liste des pièces à conviction :
- les clefs du studio de la Rue du Cap (Christophe)
- une photo en gros plan d'une paire d'yeux (Patrice)
- un exemplaire du Canard Enchaîné (Cristelle)
- un dessin au rotring et une montre en or (moi)
- un bonnet en laine épaisse (Valérie)
- un film vidéo tourné en Pologne en 1991 (Bertrand)


Pour les détails, adressez-vous aux intéressés mais sachez simplement qu'il a été question, dans le désordre, de drague bédouine, d'une boule argentée à facettes, de strip-tease, d'hypnose, d'esprit de synthèse, de "Highway to Hell", de Pop Corn et de ski nautique.

vendredi 15 février 2008

Les joies de l'informatique

Ordinateur rebooté le soir, espoir
Plantage de Windows dès le matin, chagrin

C'est la dure loi de l'informatique : ne pas chercher à comprendre, ne pas exiger une logique. Lorsque le système plante et affiche des messages sybilins, il faut tout ré-ins-tal-ler.
Soit.
Réinstallons.

Régis profite donc de ma scéance de chorale hebdomadaire pour sauvegarder toutes nos données et réinstaller Windows avec nos "Master CDs". Qui, soit dit en passant, ne masterisent rien du tout car lorsque je rentre à 22h45, tout est planté et l'ordinateur ne démarre plus.

C'est quand Régis m'annonce la bonne nouvelle et me demande, innocemment, ce que je propose, que, j'avoue, je perds mon sang-froid.
Le dialogue qui suit est donc censuré.

(Plus tard dans la nuit)
Régis a l'idée lumineuse de débrancher notre disque dur additionnel et miracle, tout remarche. Enfin, à part qu'il faut réinstaller nos 732 logiciels (où sont ces f.. CDs??), l'imprimante, le scan, la webcam, mon Palm Pilot, la connexion Internet, Skype, l'anti-virus...

Le lendemain matin, au bout de quatre heures de travail acharné, j'ai enfin retrouvé ma boîte mail, mes marques-pages et mon carnet d'adresses et je commence à respirer.
Et là, erreur fatale, alors que je tente d'ouvrir notre (trop?) volumineuse photothèque sous Picasa, l'écran de l'ordinateur redevient noir et je reçois un message venu d'ailleurs :

Windows n'a pu redémarrer car le système est corrompu.
Veuillez reporter cette erreur comme :
Il faut passer par le tuyau de DLL
et contacter votre support client.

(Plus tard dans l'après-midi)
Je n'ai pas trouvé le tuyau de DLL mais finalement, tout remarche quand même.
Deux petits changements notables néanmoins : j'ai définitivement renoncé à utiliser Picasa et je crois en l'existence de la créature de Roswell.

mercredi 13 février 2008

Un peu de politique

Depuis quelque temps, notre Maire UMP, Vincent Delahaye, a des tas de trucs à nous dire.

Curieusement, il a beaucoup plus de choses à nous dire que dans les cinq dernières années réunies.
Pas une semaine ne passe sans qu'il nous envoie des lettres, des tracts pour la ville, qu'il nous invite à des inaugurations, à des débats sur l'environnement, qu'il ne fasse des sondages etc.

Bref, il COM-MU-NI-QUE.
Tout ça au nom de la municipalité qu'il dirige, et donc sur le budget de la mairie.
Loin de moi l'idée que ce soudain besoin de dialoguer ait quoi que ce soit à voir avec l'imminence des élections municipales.
Ni avec le fait que "Vincent" se représente.

lundi 11 février 2008

Autres petites bêtises de Sidonie


- S'introduire par effraction dans les toilettes, dérouler entièrement le rouleau de papier, nettoyer le sol avec la balayette à ch.., et se laver les mains dans la cuvette des WC (forcément, avec tout ça, elle a les mains un peu sales)





- Attendre que je branche mon inhalateur (je suis trop occupée pour la voir), ouvrir le placard du petit-déjeuner et mettre les deux mains dans la boîte de chocolat en poudre Van Houten. Comme c'est doux et agréable, tartiner de la poudre marron sur le carrelage beige.
Puis, venir me voir avec ses deux mains et sa bouche noires pour que je l'essuie.


dimanche 10 février 2008

La plénitude des 40 ans

Tout arrive : le 8 Février 2008, Régis a eu 40 ans.

Pour ceux qui le fréquentent depuis longtemps, moi y compris, cela vient comme une surprise tant c'est difficile à croire.

Régis, 40 ans??
Bah, si c'est vrai, alors cela signifie que 40 ans, c'est encore jeune.
D'ailleurs, comme dirait ma mère, Régis est le plus jeune "soixante-huitard" que nous connaissions.

Le hasard (et La Poste) ayant bien fait les choses, son cadeau tant désiré, et qui a nécessité la générosité de toute la famille, est livré pile le jour anniversaire.
Il s'agit d'un appareil photo Réflex Nikon D200, semi-pro, assorti d'un objectif Sigma 17-70mm, offert, lui, par ses amis. Dès son retour du labo, Régis se précipite sur le paquet et en 30 minutes, il a déjà tout déballé, fait quelques photos et même tenté de déchiffrer le manuel d'utilisation - en allemand sans traduction, c'est dire.
Quant à moi, bien décidée à fêter dignement les improbables 40 ans de mon mari, j'ai embauché une baby-sitter pour la soirée et projeté d'emmener mon petit vieillard au "Pavillon Européen", le seul restaurant un peu chic de la ville. Eponine, dans la confidence, a fort bien tenu sa langue jusqu'à présent mais à 19h, elle n'y tient plus et sautille autour de nous en chantonnant :
- J'aimerais bien qu'il soit 20h!
Régis lève un sourcil, intrigué, se demandant ce qui se trame derrière son dos.
Bientôt, la jeune Mathilde fait son apparition et roulez jeunesse, nous voilà partis.
Lorsque je tourne au coin de la mairie, Régis devine notre destination et se trouble : il venait d'avoir la même idée il y a deux jours. Ca donne le vertige : treize ans de vie commune et déjà télépathes. Et moi qui étais contre les Organismes Génétiquement Modifiés..
Par contre, s'il y a une chose à laquelle il n'avait pas pensé, c'est à la bougie sur son dessert, au poème que je lui ai écrit et au serveur qui lui souffle, grand seigneur :
"Joyeux anniversaire, Monsieur!"

Le dimanche, la fête continue à Maisons-Alfort avec toute sa famille et le jeune quadragénaire a préparé pour l'occasion une splendide pièce montée, qui, une fois n'est pas coutume :
- se tient bien droite
- ne s'écroule même pas lorsque nous passons un dos-d'âne

Mes neveux, dont c'est aussi l'anniversaire, s'empressent d'essayer leurs tout nouveaux shorties de plongée, leurs palmes et leurs tubas, déclenchant les hurlements de Sidonie, terrorisée par ces drôles de petits hommes grenouilles.

Nous feuilletons avec nostalgie l'album photo confectionné par Colette pour son fils et contenant les plus belles photos de lui de sa naissance à l'âge adulte. Sur les premières pages, la ressemblance avec Sidonie est notable - le nez, peut-être?
Et nous n'oublions pas d'apprécier à sa juste valeur les dommages collatéraux de la mode des années 70 : coupe au bol, pantalons en velours et lunettes ultra épaisses.

Et pour finir, une petite surprise :
http://www.youtube.com/watch?v=6CeO6OXQww0

jeudi 7 février 2008

Eponine et l'école

En ouvrant le cahier de correspondance de ma fille, j'ai la mauvaise surprise d'y trouver un mot de la maîtresse sollicitant une entrevue avec nous "afin de parler du travail d'Eponine".
J'avais constaté, depuis la rentrée de Janvier, que son travail en classe paraissait moins soigneux qu'à l'accoutumée mais de là à être convoqués...
Interrogée sur la question, Eponine semble gênée et avoue qu'elle s'est "de temps en temps" fait gronder par la maîtresse mais qu'il y a aussi "des moments où elle est sage".
Bien. Nous voilà prévenus.

Quelques jours plus tard, assis sur des chaises trop petites, nous écoutons religieusement ce que la maîtresse a à nous dire. Il s'avère (et ce n'est pas une surprise) qu'Eponine est une élève
1) pleine de capacités et bouillonnante d'énergie
2) mais bavarde et donc pas toujours attentive
3) qui n'a pas de difficultés d'apprentissage
4) mais qui ne finit pas son travail en classe car elle a tendance à faire "autre chose"
Notamment, dessiner sur son ardoise cachée sous sa table en croyant, comme seul on peut le faire à 6 ans, que la maîtresse ne la voit pas.
(A ce moment de la discussion, je distingue nettement sur le visage de Régis un petit sourire en coin qu'il fait de son mieux pour dissimuler).
Eponine s'ennuit particulièrement durant les scéances de lecture collectives : comme elle parvient assez bien à lire toute seule, elle se désintéresse rapidement de la leçon, la maîtresse se concentrant sur les enfants en difficulté. Je la soupçonne d'être vexée que l'enseignante ne l'interroge pas et de faire le clown pour qu'on s'occupe davantage d'elle.
Résultat : quand effectivement elle est interrogée, elle ne suit pas et ne sait donc pas répondre.
Nous essayons tous trois de la convaincre que plutôt que de gigoter sur sa chaise, elle a tout intérêt à finir rapidement et correctement son travail, afin de pouvoir à loisir regarder les livres de la bibliothèque au fond de la classe. Elle nous affirme qu'elle va faire un effort.

mercredi 6 février 2008

La belle équipe

Ce soir, Eponine et Sidonie décident de construire une "cabane" dans le salon : elles entassent la moitié de leurs jouets entre la fenêtre, le pouf et la plante verte et commencent à jouer, complices, dans leur nouvel univers. Ah, j'aime les entendre chuchoter et rire..
Je crois que c'est la première fois que je les vois s'amuser aussi bien ensemble, pas seulement côte à côte mais réellement ensemble.
L'heure du coucher est passée mais je n'ai pas le coeur de les interrompre.

mardi 5 février 2008

La cachette secrète de Sidonie

Régulièrement, de petits objets disparaissent après être passés entre les mains de Sidonie.
D'habitude, en cherchant bien, on les retrouve sous un meuble ou dans son camion porteur mais depuis trois jours, plusieurs trucs ont disparu et impossible de mettre la main dessus.
C'est Régis, fine mouche, qui finira par découvrir le pot aux roses, malheureusement fort peu romantique. Car la nouvelle cachette de Sidonie, c'est... la poubelle de la cuisine.
Adieu donc, entre autres, la bougie pieusement fabriquée par Eponine pour la fête des mères en moyenne section de Maternelle, désormais naufragée dans la benne à ordures de l'immeuble.
Triste fin.

Sur ce, jamais à court d'idées brillantes, Sidonie décide de goûter à ces drôles de petits fruits noirs qui ornent l'olivier gentiment offert par mon ancien chef (et dont les olives, accessoirement, ne sont pas comestibles). Heureusement, j'interviens assez tôt et elle recrache immédiatement, décorant au passage les manches de ma chemise blanche toute neuve.

dimanche 3 février 2008

On n'a plus 20 ans

Erreur fatale ce week-end : nous avons lancé une invitation pour samedi soir ET une autre pour dimanche midi.
Samedi soir, notre menu ultra "light" (raclette et fontaine au chocolat en dessert) nous a mené tout droit au canapé, où nous nous sommes écroulés (surtout Régis). Après le départ de Patrice, Emmanuelle et Sean, je me suis quand même relevée pour ranger tandis que Régis se traînait, agonisant, jusqu'au lit.
Résultat dimanche matin : mal à l'estomac (Régis) et mine de papier mâché (moi).
Lorsque nos invités suivants téléphonent à 12h15 pour prévenir qu'ils arrivent (petit moment de panique), nous sommes encore en pyjama (surtout moi).
C'est promis-juré, on ne m'y reprendra plus.

Bizarrement, les filles, elles, sont en pleine forme.