dimanche 30 septembre 2007

Spaghetti, kung-fu et anniversaire

Mercredi soir, soirée culturelle devant "La 36ème chambre de Shaolin", "un des tout meilleurs films de kung-fu" d'après Télé Magazine. Régis est ravi que j'accepte de regarder avec lui et esquisse des mouvements d'escrime.

Vendredi midi, déjeuner "vieux briscars" avec mon ancien chef Cyril : j'ai préparé les nouilles et lui est venu avec le dessert. On se remémorre "le bon vieux temps" chez France Telecom (pas si bon que ça, à bien y réfléchir) et je lui avoue ne pas regretter une seule seconde d'avoir posé un congé parental.

Samedi soir, nous fêtons à Bièvres les deux ans de Sean, le filleul de Régis. Il est très drôle et danse comme un vrai champion. Eponine a du mal à admettre qu'elle ne peut pas toujours être la vedette de la soirée et part s'isoler dans une autre pièce, après avoir désespérément tenté d'attirer l'attention.
Elle sanglote : "C'est pas de ma faute si je ne sais pas danser!"
Nous lui expliquons que cela n'a aucune importance, que c'est la fête et que nous sommes juste là pour nous amuser, tout simplement.
Et nous insistons sur le fait qu'elle n'a pas besoin de faire des choses extraordinaires pour nous impressionner et que nous l'aimons comme elle est, avec ses qualités et ses défauts.
Elle semble rassurée - pour le moment.
Ce n'est pas toujours facile d'avoir 5 ans..

mardi 25 septembre 2007

Les petites bêtises d'Eponine

- Se faire invariablement des tâches quand elle boit à la paille
- Oublier à l'école son manteau ou son gilet, ou les deux
- Couper la parole à tout bout de champ et faire "le moulin à paroles"
- Transformer la salle de bain en piscine à chaque fois qu'elle se lave
- Réussir à se mettre du dentifrice ou du chewing-gum dans les cheveux
- Perdre une ou deux barrettes par jour et casser tous ses serre-tête

Les petites bêtises de Sidonie

- Fouiller dans la poubelle
- Vider les tiroirs où sont rangés les tickets de carte bleue, les cartes de visite, les pièces étrangères et tout étaler autour d'elle
- Sortir une boîte de céréales du placard de la cuisine et la renverser sur le carrelage
- Jouer avec le sac rempli d'élastiques et la boîte à trombonnes
- Pendant les repas, mettre ses petites mains poisseuses sur sa tête comme pour se faire un shampoing
- De son lit, essayer de rouvrir le store en attrapant la manivelle
- Ecraser les madeleines, cakes et autres gâteaux et jetter consciencieusement les miettes du haut de sa chaise
- Ouvrir le nécessaire à ongles et essayer de se couper une mèche de cheveux avec les ciseaux pointus

lundi 24 septembre 2007

Et si on chantait

Ce soir, je me suis rendue à une répétition de la chorale "Les Villains de Massy" à la Bourse du Travail.
Cela faisait très longtemps que j'avais envie d'essayer "pour voir". C'est chose faite : j'ai vu! Cela me plaît beaucoup mais c'est nettement plus difficile que je ne pensais. J'ai passé la séance à côté de Sophie, une "ancienne" qui m'a initiée aux joies du chant classique. Le rythme d'apprentissage est très rapide et mes leçons de piano et de solfège paraissent bien loin!
Pour parvenir à suivre le groupe, il va falloir que je réapprenne à déchiffrer une partition et probablement que je m'achète un petit clavier. Mais je me rends compte que j'ai toujours adoré apprendre et je suis pleine d'enthousiasme à l'idée de me remettre à la musique.

Citation de la semaine

Entendue lors de l'émission présentée par Christophe Hondelatte "L'impertinence à la télévision" :

Certains ont une écriture de professeur de lycée.
Moi, j'aime casser des plumes et faire des pâtés.
Serge Gainsbourg

dimanche 23 septembre 2007

Ma chanson du mois

Une guêpe s'envole, se pose, butine
Et l'image cogne à ma rétine.
Mais déjà mon regard est loin,
Je ne sais plus voir le quotidien.
J'aimerais me réveiller sans mémoire,
Redécouvrir ce que je n'peux plus voir.
J'ai écrit une petite annonce
Un mois déjà - pas de réponse.

(Refrain)
Cherche regard neuf sur les choses
Cherche iris qui n'a pas vu la rose
Je veux brûler encore une fois
Au brasier des premières fois

Je veux revoir ma première fleur,
L'accompagner jusqu'à ce qu'elle meurt
Et découvrir une flaque d'eau
Comme une porte pour descendre en haut.
J'irai dimanche à Orly Sud
Voir le métal s'prendre pour une plume.
Ouvrant les doigts, joignant mes pouces,
J'verrais mon ombre lui faire la course.

Sentant les sons comme pris au piège,
Je devinerai mes premières neiges.
Battant les mains comme un enfant
Je m'entendrai rire : "Eh, c'est tout blanc!"
Je veux poursuivre des nuages noirs
Au grand galop sur les trottoirs
Sous la tourmente au mur du vent,
les parapluies deviennent vivants.

Mais j'ai croisé sur mon chemin
De grands yeux bleus, de blanches mains.
Ses menottes ont pris mes poignets
Et ce sont ses yeux qui m'ont soigné.
Des parapluies se sont ouverts,
Un grand avion a fendu l'air,
A déversé ses doux flocons.
Tout était blanc... Non.

A nos pieds brillait quelque chose
Et mes yeux ont reconnu la rose.
Et j'ai brûlé tout contre toi
Au brasier d'une première fois.

L'Iris et la Rose
Renan Luce
(Extrait de l'album "Repenti")

Ecoutez la chanson :
http://www.youtube.com/watch?v=PeD13HPGE1M

samedi 22 septembre 2007

Chamarande

Samedi très agréable à la Fête de l'Essonne au château de Chamarande : José, Christine, Elise et Adrien sont aussi de la partie et le soleil chauffe généreusement l'immense prairie du domaine.

Pendant qu'Eponine et Elise sont dans la "bulle" à écouter les histoires d'un conteur professionnel, nous feuilletons quelques albums au stand Bandes dessinées et récoltons au passage deux invitations pour le festival BD d'Igny.
Puis, spectacle de la compagnie "La Constellation", dont un sketch hilarant intitulé "Le Time-gobeur" (petite horloge magique qui permet d'avancer le temps lorsqu'on s'ennuie à mourir dans les files d'attente, les repas de famille...)
Dommage, les enfants ont raté l'atelier "Jeux de construction" ; il faudra revenir l'année prochaine.

Mais le clou de la journée reste à venir : le traditionnel feu d'artifice, cette année orchestré par le Groupe F. Dans les tons or et rouge, poétique, original, avec une musique plannante, c'est le plus beau que j'ai jamais vu.
Il nous faudra plus d'une demi-heure pour sortir du parking mais cela valait la peine.

jeudi 20 septembre 2007

Suites opératoires

A peine trois jours après son opération de la hernie, Eponine cavale partout, se roule par terre au square et fait des acrobaties sur son lit. Business as usual.
La cicatrice est très discrète : pas plus de 5cm et recouverte d'un fin pansement transparent.

Finalement, Sidonie a jetté son dévolu sur le tigre blanc en peluche de sa soeur : elle le saisit, le serre dans ses petites mains, le frotte contre sa joue en chantonnant. Nous retournons au magasin de jouet, choisissons toutes les trois un joli chien Husky, qu'Eponine adopte aussitôt. C'est entendu : c'est Sidonie qui gardera Hugo le tigre, tandis qu'Eponine hérite du Husky Ewen (prénom d'un copain de classe).

lundi 17 septembre 2007

L'hôpital

A 13h30, on est admis au service de Chirurgie ambulatoire à Antony. Une infirmière très douce aide Eponine à se préparer : elle la fait déshabiller, lui enfile une chemise bleu marine et lui donne sa pré-médication, une sorte de calmant. Eponine s'allonge sur le lit en chien de fusil et je m'assois à côté d'elle et lui caresse les cheveux. Bientôt, l'air un peu ailleurs, elle me pointe du doigt et m'affirme que j'ai quatre yeux et deux nez, ce qui l'amuse beaucoup.
Vers 14h30, on installe Eponine dans un lit à barreau sur roulettes et on se dirige vers le bloc opératoire. Le brancardier semble avoir une grande expérience de moniteur de colo et entreprend un concours de grimace avec ma fille, qui en oublie complètement où on l'amène et pourquoi. Je lui fais un câlin et elle ne pleure même pas lorsque le brancard franchit les portes du Bloc et que je reste sur le seuil.

J'ai un noeud dans l'estomac. J'essaie de me dire que c'est une petite opération de routine, que le chirurgien a l'air très compétente et qu'elle en a opéré des centaines comme elle, peut-être des milliers mais je ne suis quand même pas rassurée.

Deux heures plus tard, soulagée, je vois revenir ma louloute entière et en bonne santé, mais avec une petite cicatrice au niveau de l'aine, la bouche à l'envers et les yeux tout tristes.
Je me précipite vers elle :
- Qu'est-ce qui ne va pas mon poussin?
Elle renifle :
- Bin quand je me suis réveillée, t'étais pas là. Tu m'as manquée..
Je la console, la câline et lui offre un tigre blanc en peluche pour la féliciter d'avoir été aussi courageuse. Le tigre est immédiatement adopté et baptisé Hugo (réminiscence de son amoureux de Maternelle?) Elle s'allonge sur le lit, serrant Hugo dans ses bras et n'est pas longue à s'endormir. A son réveil, elle avale une tartine et du lait et fait quelques pas dans le couloir en claudiquant.
Vers 19h30, nous pouvons rentrer à la maison avec les recommendations d'usage : pas de sport ni de bain pendant 3 semaines.

Le soir même, toute la famille appelle pour avoir des nouvelles de la malade et nous les rassurons tous : la malade va bien et sautille dans le salon.

Lève-toi et marche!

Ce Lundi 17 Septembre n'est pas un Lundi comme les autres : pas d'école pour Eponine aujourd'hui car cet après-midi, je l'amène à l'Hôpital Privé d'Antony où elle doit être opérée d'une hernie. Elle n'est pas trop anxieuse et moi non plus et nous passons une partie de la matinée au square avec sa grand-mère et sa petite soeur.
Sidonie choisit ce moment pour faire ses véritables premiers pas : elle se lève sans appui, constate qu'elle tient debout et se lance en avant. C'est parti, elle se jette dans les bras d'Eponine, pas peu fière de jouer son rôle de grande soeur. A 15 mois révolu, Sidonie a pris son temps mais à présent, on ne l'arrête plus. Elle tombe, elle se relève, fait quelques pas, retombe, ne s'avoue pas vaincue et se relève encore. Je suis heureuse comme tout, j'en ai les larmes aux yeux. Mon petit bébé est en train de devenir grand..

jeudi 13 septembre 2007

Nouvelle vie

L'école a repris depuis plus d'une semaine à présent et me voilà, pour de bon et pour un an (peut-être deux?), "mère au foyer". J'ai vécu les deux mois d'été comme une parenthèse agréable avant un nouveau départ. Je dois maintenant m'organiser et trouver mon rythme entre l'école de la grande, les repas et les siestes de la petite, les sorties, les jeux, les tâches ménagères et.. un peu de temps pour moi. Je fourmille d'idées et de projets pour occuper ce laps de temps qui n'est consacré ni à mes filles ni à la maison mais je vais devoir faire le tri si je ne veux pas me disperser et perdre mon temps, justement.

Même si ma nouvelle vie est plutôt agréable, je dois reconnaître que comme tout grand changement, elle nécessite une bonne dose d'adaptation. J'étais habituée à travailler à l'extérieur tous les jours, intégrée à une équipe; je suis à présent seule avec Sidonie une bonne partie de la journée. Je courais toute la journée de rendez-vous en rendez-vous, avec des délais à respecter, des trains à prendre, la nourrice à libérer à 19h; j'ai à présent des journées entières devant moi sans autre obligation pressante que de m'occuper de mes filles, d'être devant les grilles de l'école à 8h30 et 16h30, avec rien à faire, ou si peu, qui ne puisse attendre demain.
C'est à moi de me recréer un espace de vie social, par exemple en discutant avec des parents d'élèves à l'école, en pratiquant des activités extérieures avec Sidonie, et de me recréer un emploi du temps afin de ne pas sombrer dans le laissez-aller ou la déprime. Car le temps, lorsqu'il s'étale devant soi, interminable, sans projet particulier, peut devenir très angoissant, comme le vide.

En bref, je suis entièrement maître de ma nouvelle vie, et libre d'en faire bon usage... ou non.
C'est exhaltant mais aussi, quelle responsabilité!

mercredi 5 septembre 2007

L'anesthésiste

Cet après-midi, nous avons une consultation d'anesthésie à l'Hôpital d'Antony : dans moins de deux semaines, Eponine doit se faire opérer d'une hernie. L'anesthésiste, un grand gars d'une quarantaine d'années, d'allure faussement sévère, s'appelle Carle et on voit qu'il sait s'y prendre avec les enfants. Il propose à Eponine, "si elle est courageuse", de lui "cuire" le doigt dans une petite pince reliée à un appareil qui mesure sa respiration. Sitôt fait, Eponine goûte son doigt pour vérifier s'il sent le grillé. Il la maintient occupée pendant toute la consultation et s'assure qu'elle a bien compris pourquoi elle allait être opérée et comment cela allait se passer.

Dans le couloir des anesthésies, je remarque qu'il y a trois sortes de patients : des personnes âgées, des enfants et des femmes enceintes. Une dame attend aux admissions, avec ses deux filles, dont l'une doit se faire enlever des dents, pour cause de mâchoire trop petite. Elles sont venues de Chartres et la petite n'a pas l'air rassurée. On se souhaite mutuellement bonne chance.

mardi 4 septembre 2007

Et une rentrée des classes, une!

Hier matin, Eponine-la-grande a fait sa rentrée au CP, non sans appréhension ni sans fierté. Avec son joli cartable tout neuf qui ne la quitte plus depuis 3 jours (le premier soir, elle voulait même dormir avec), elle est rentrée bravement dans la cour immense, bondée d'enfants et de parents plus ou moins angoissés. Elle a hélé avec espoir une petite fille "Hé, regarde, on a le même cartable!" puis, n'obtenant pas de réponse, a tenté de s'immiscer dans la conversation d'un petit groupe d'écolières plus âgées. Bientôt, de vieilles connaissances l'ont rejointes : Anna, Valentin et Matthias, et une partie de chat s'est engagé. Une petite fiche d'information à remplir, quelques mots à la maîtresse et zou, voilà notre grande, un petit sourire crispé aux lèvres, qui suit ses camarades en rang d'oignon et monte dans sa classe.
Je tarde un peu à la grille, frustrée de n'avoir pas eu plus d'informations.

A 16h30, on récupère notre écolière en pleine forme, surexcitée, nous expliquant à la vitesse d'une mitraillette qu'elle a fait des mathématiques et lu la phrase "C'est mardi, c'est la rentrée!".
S'est-elle fait des copains? "Bin, euh, pas trop car j'étais un peu timide".
On se dirige vers le mur d'escalade de Villaine pour l'inscrire à l'école d'escalade. Eponine participe même à son premier cours à l'essai. Tout de suite, elle est à l'aise et grimpe comme un oustiti, trouvant les prises sans effort et s'amusant avec les autres. Quant à Sidonie, elle se dirige résolument vers le mur, bien décidée à participer elle aussi, mais le moniteur la rattrape au vol in extremis.

De retour à la maison, Eponine est toute déçue d'apprendre que demain, c'est mercredi et qu'il n'y a pas école...