dimanche 30 mars 2008

Lignes subtiles

Ce dimanche, pas vraiment aidés par le changement d'heure, on arrive à 17h30 devant la grille de la Maison Européenne de la Photographie, rejoignant la longue file des retardataires. Et là, petit miracle : une jeune femme s'avance vers moi et propose de me céder gratuitement son invitation pour deux personnes :
- Comme ça (elle désigne la poussette), vous n'aurez pas besoin de faire la queue.
Ravis de notre bonne fortune, on passe devant tout le monde, évitant 30 minutes d'attente. Au deuxième étage, on s'attarde devant une rétrospective des photos d'Edouard Boubat, "correspondant de paix" de 1946 à 1999. Certaines images, notamment parisiennes, sont très célèbres et rappellent un peu, par leur style spontané et poétique, l'univers de Doisneau mais d'autres, moins connues, prises en Inde ou au Maroc, sont tout aussi réussies.

On monte d'un étage et on admire l'originalité et l'humour de Shoji Ueda : ce photographe japonais contemporain est connu pour avoir mis en scène des membres de sa famille ainsi que des célébrités dans des paysages de dunes, avec des accessoires ludiques comme des parapluies, des chapeaux, des tapis etc. Le résultat, en plus d'être techniquement parfait et harmonieux, est décalé, souvent drôle et étonnamment fidèle à la personnalité profonde du modèle.

On termine la visite par les constructions/déconstructions de Peter Knapp : l'artiste photographie en gros plan des détails d'un objet ou d'un paysage et "reconstitue" l'intégralité de la vue en recollant ses images les unes aux autres, mais dans un ordre chamboulé, non conforme à la réalité, recréant ainsi une autre "image" fantasmée. Une dame étrangère, perplexe devant une "déconstruction" de bottes de foin, me demande, avec force gestes, s'il s'agit de nids d'oiseaux. Eponine rigole devant un paysage de palmiers :
- Regarde, il les a remis n'importe comment, ils sont de travers!
Puis elle se tourne vers sa soeur et toutes deux courent jouer à chat-glacé à travers la galerie, sous les regards tantôt amusés, tantôt réprobateurs, des visiteurs.

Adaptation

Après une pré-inscription en septembre dernier, la halte-garderie du quartier a enfin une place à me proposer pour Sidonie, ce qui me permettra d'avoir un peu de temps pour moi.

Etape obligatoire : Sidonie doit faire son adaptation avant de pouvoir être gardée quelques demi-journées par mois. Voilà le déroulement des opérations :
1er jour : ma fille et moi passons 45 minutes sur place, à apprivoiser ensemble les lieux et à tester les innombrables jeux. Sidonie est ravie mais a tendance à crier lorsqu'un autre enfant touche à un jouet qu'elle convoite. Le partage s'annonce difficile.
2ème jour : Sido y reste 15 minutes sans moi. Elle ne proteste pas en me voyant partir. J'apprends à mon retour qu'à la surprise générale, elle a tenu tête à un garçon deux fois plus gros qu'elle, qui essayait de lui piquer la moto sur laquelle elle était perchée.
3ème jour (30 minutes seule) : elle pleure un peu lorsque je m'en vais et et se met en colère quand les puéricultrices l'empêchent de monopoliser certains jouets.
4ème jour (45 minutes seule) : elle fait une grosse colère en me voyant partir puis, au bout de 10 minutes, constatant que c'est sans effet, se met à jouer sagement avec les autres jusqu'à mon retour.
5ème jour (1h seule) : ça commence mal car je suis obligée de la réveiller pour l'emmener à la garderie. Je culpabilise de la laisser en pleurs, mais bon, c'est pour la bonne cause. Lorsque je viens la récupérer, la puéricultrice, très embêtée, m'annonce avec ménagement que Sidonie s'est fait mordre par une autre pensionnaire et qu'elle est en train de se faire soigner. Ma fille s'avance bientôt, tout sourire, avec une belle marque rouge et bleue sur sa joue rebondie.
6ème jour (1h30 seule) : de nouveau, elle se met en colère lorsque je la dépose (souvenir cuisant de son expérience d'hier?) mais joue avec plaisir dès que j'ai le dos tourné.
7ème jour (2h seule) : Elle râle dès notre arrivée sur le parking et ne veut même pas me dire au revoir. Elle semble m'en vouloir de la laisser mais cela ne l'empêche pas de s'amuser avec les autres enfants.
8ème jour (3h seule) : Elle proteste comme hier, pour la forme, mais n'attend même pas que je sois partie pour aller dans l'aire de jeu et faire comme si je n'étais pas là. A mon retour, elle court vers moi les yeux brillants de plaisir et j'apprends qu'elle a fait un concours de cris suraigus avec une autre petite fille. D'après les puéricultrices, il y a eu match nul.
Ce qui prouve qu'elle est bien "adaptée" et a gagné le droit de venir jouer ici une matinée par semaine, pendant que Maman se repose... les oreilles.

lundi 24 mars 2008

Léger, léger...

Cette année, comme tous les ans, le week-end de Pâques est placé sous le signe de la légèreté.
Samedi soir : raclette chez Valérie et Benjamin. Les deux petites jouent, Eponine regarde "Ratatouille" et les grands se gavent de fromage et de charcuterie en engloutissant des litres de vin et d'eau.
Dimanche midi : on se régale au restaurant "La Brunoise" de Chevreuse pour fêter conjointement les cloches et l'anniversaire de ma grand-mère.
A peine levés de table, direction Guyancourt pour la chasse aux oeufs tant attendue (Eponine m'en parle depuis 8 jours). J'observe les différences de stratégies entre mes deux filles : Eponine traque sans relâche les chocolats dans tous les recoins du jardin et regroupe au fur et à mesure ses trouvailles sur la pelouse ; Sidonie, sautant la première étape, va directement à la réserve aux objets trouvés et s'empare d'un sac d'oeufs à la liqueur qu'elle boulotte consciencieusement.
Lundi midi : délicieux repas à Maisons-Alfort avec la belle-famille et re-chasse aux oeufs. Les trois grands se répartissent les oeufs eux-mêmes et Lilie et Sidonie comparent d'un air soupçonneux la taille respective de leur sac de chocolats.

Le soir, la poule de Pâques que j'ai achetée au début du week-end me fait de l'oeil et je lui dévore la crête. Deux jours plus tard, Eponine, estomaquée, remarque qu'il ne lui reste plus que la tête.

mercredi 19 mars 2008

L'odeur des livres

Quel bonheur, maintenant que j'en ai de nouveau le temps, de pouvoir flâner dans les librairies et les bibliothèques, respirer l'odeur des livres, découvrir des auteurs, feuilleter des ouvrages au hasard.
Lors de mes années d'étudiante, je pouvais passer des heures chez Gibert à parcourir chaque étage et chaque rayon et je repartais les bras chargés de livres de poche, qui rejoindraient la pile de mes lectures à venir.
Je retrouve ce même plaisir à la Médiathèque de Massy-Opéra. Nous allons d'abord à l'espace jeunesse choisir les livres pour les filles : Eponine passe d'un album à l'autre, indécise ; Sidonie en prend un tout de suite et ne le lâche plus. Puis c'est mon tour de visiter l'espace adultes. Parfois j'ai une idée précise de ce que je cherche, parfois je me laisse attirer par un nom, un titre. J'aime aussi choisir un auteur et me dire que je vais lire chacun de ses livres, les uns après les autres. Et c'est avec joie que je vois Eponine et Sidonie traîner dans les rayons pour adultes, ne comprenant rien à la tonne de papier qui les entoure mais curieuses, intriguées. Quand bien même je n'aurais réussi que cela - leur faire aimer les livres - j'aurais une bonne raison d'être fière de leur éducation.

mardi 18 mars 2008

Municipales à Massy

Il faut quand même que je vous dise : le maire de Massy, Vincent Delahaye, étiquetté "Majorité-Centristes" (sic) a été réélu. Il n'a pas eu besoin de cacher des bulletins de vote dans ses chaussettes et a battu assez largement, avec 57% des voix, son opposante Marie-Pierre O., PS. Jusque là, rien d'extraordinaire.
Sauf que Massy est une ville traditionnellement de gauche, qui a voté à 57% pour Ségolène Royal aux présidentielles de 2007. Que les villes avoisinantes votent elles aussi à gauche et ont des maires PS. Seulement voilà : à Massy, il y a une douzaine d'années, le PS a été assez stupide pour perdre la mairie en présentant deux candidats, dont aucun ne s'est désisté au second tour. Du coup, Vincent Delahaye a été élu, puis réélu 6 ans plus tard, et encore réélu cette année. Pas bête, il mène une politique plutôt à gauche malgré son étiquette et joue sur la proximité avec les habitants, s'assurant le soutien de ses administrés. Pour se démarquer, Marie-Pierre O. s'est crue obligée de se positionner à l'extrême-gauche, alliée au Parti des Travailleurs, avec un discours anti-européen et irréaliste sans rapport avec les enjeux locaux.
J'ai toujours voté à gauche mais là, je n'ai pas voté pour elle. Et au vu de l'écrasante victoire de Delahaye, je n'ai pas été la seule.

lundi 17 mars 2008

Messe en Ut de Beethoven

La chorale des Villains de Massy se joint aux choristes de Viroflay et de Villebon pour une première répétition collective de la messe de Beethoven, sous la direction de Dominique Rouits, le chef d'orchestre de l'Opéra de Massy.
Je vais à cette répétition un peu à reculons car :
- nous avons déjà répété toute la journée de Dimanche
- malgré cela, nous ne sommes pas du tout au point et je crains que les autres choristes ne soient beaucoup plus avancés que nous
- même après trois mois, je n'arrive pas à apprécier cette messe ni à prendre du plaisir à la chanter et je sais que beaucoup de choristes partagent mon sentiment.

Mais dès les premières mesures du Kyrie, un petit miracle se produit. Est-ce l'acoustique de la salle, l'effet de groupe des 200 choristes, le pianiste professionnel, le talent du chef d'orchestre, ou tout à la fois? J'ai l'impression d'entendre cette oeuvre pour la première fois, littéralement de la découvrir. La moindre note me parle, tout s'enchaîne avec grâce et cohérence et je me sens portée par un nouveau souffle. Dominique Rouits fait montre à la fois d'une grande exigence et d'une vraie gentillesse et parvient avec brio à communiquer son enthousiasme pour l'oeuvre de Beethoven. Nous voyant buter laborieusement sur une phrase, il suggère :
- N'essayez pas de bien faire, il faut faire beau.
Les deux heures de répétition passent en un clin d'oeil et je vois bien sur les visages de mes congénères que je ne suis pas la seule à m'être réconciliée, ce soir, avec la messe en Ut.
Je quitte la salle en songeant que ce concert de Mai à l'Opéra de Massy promet d'être... beau, tout simplement.

samedi 15 mars 2008

Petite Marie

Ce soir à 18h, Mathilde la baby-sitter est sur le pont, chargée de veiller sur nos deux petits matelots : nous allons voir Marie Cherrier en concert à La Cigale.

Bien que nous ne connaissions cette jeune chanteuse de 23 ans que depuis peu, nous sommes enthousiasmés par sa voix étrange, à la fois rauque et juvénile, son énergie communicative, sa générosité et son humour. Digne héritière de Brassens et Renaud (à qui elle a consacré une chanson, magnifique), elle ciselle des textes beaux et précis, où chaque mot est à sa place, dans un registre de langage inhabituel chez cette nouvelle génération de chanteurs. Le concert est d'autant plus émouvant que c'est la première fois que Marie Cherrier, encore peu connue, se produit dans une "grande" salle parisienne et on la sent tout à la fois traqueuse, émue et fière d'être là. Elle est d'ailleurs soutenue par son fan-club de la première heure, un groupe d'admirateurs qui la suit depuis ses débuts, fait le déplacement pour chacun de ses concerts et connaît la moindre de ses chansons par coeur. Au troisième rappel, en larmes, elle souffle :
- Ah, je m'en souviendrais, de la Cigale..
La réponse fuse, anonyme, amoureuse :
- Nous aussi, Marie!

vendredi 14 mars 2008

Elles sont pas belles?

jeudi 13 mars 2008

Le Bruit et l'Odeur

N'en déplaise à M. Chirac (discours d'Orléans, 1991), le "bruit et l'odeur" ne viennent pas nécessairement d'Afrique.
Bons Français pure souche, nous l'avons tous les jours au petit-déjeuner grâce à Sidonie, 21 mois : parfum de couche fourrée du matin et petits cris perçants à la vue des tartines.

mercredi 12 mars 2008

Première fois...

.... que Sidonie a dit "Merci" alors qu'on lui tendait son assiette.
Enfin, ça ressemblait plus à "Marchi" mais l'idée y était.
Voilà comment Sidonie est entrée dans l'ère de la politesse.
Prochaine étape : lui enseigner le "s'il te plaît".

... qu'Eponine a aidé sa soeur à se déguiser en bohémienne, tandis qu'elle-même revêtait son costume de princesse. La grande était très fière de son "oeuvre" et la petite paradait avec force sourires. Ca méritait bien une photo.

dimanche 9 mars 2008

Un Dimanche au musée

Sitôt la sieste de Sidonie finie, toute la famille embarque pour Paris, direction : La Conciergerie.
La Grande Salle d'Armes du musée abrite une très belle expo photo d'Alain Volut intitulée "Terre natale, Pays Dogon". Les clichés, tous en noir et blanc, représentent des hommes (posant ou en action), des paysages, des scènes de la vie quotidienne, des gros plans de textures (pierre, troncs d'arbre) en lien avec les coutumes, la culture et l'environnement du peuple Dogon. En plus des photographies, des statuettes sont disséminées ça et là sur un lit de sable, dont certaines rappellent, en plus petites, les statues de l'île de Pâques. Cette belle mise en scène donne une atmosphère un peu mystique à l'exposition et nous fait ressentir à quel point ce peuple fait corps avec la Nature et nous renvoie à nos origines.

On en profite également pour visiter les prisons de la Conciergerie, qui impressionnent beaucoup Eponine. Elle n'est qu'à moitié rassurée lorsque Régis lui montre le greffier (en cire), chargé de noter le nom des condamnés.

jeudi 6 mars 2008

Ca va saigner

Vous êtes stressé(e)?
Vous avez besoin de vous détendre?
Alors n'allez pas voir :
"There will be Blood" de Paul Thomas Anderson.

Dès les premières minutes, le climat de tension du film vous happe et vous noue l'estomac pendant 2h38. Très vite, Daniel Day-Lewis (alias Daniel Plainview le prospecteur de pétrôle) se révèle aussi barjo et inquiétant que dans ses films précédents et le gentil prédicateur un peu simplet n'est tout compte fait pas gentil du tout. Il y a des accidents graves, des explosions, de la cruauté, de la misère, des morts et tout finit aussi mal que possible.

Oui, mais...
Si vous êtes en forme, prêt(e) pour 2h38 de montagnes russes ;
si vous aimez le cinéma américain qui frappe fort là où ça fait mal ;
si vous acceptez de vous laisser embarquer sans vous débattre ;
alors courez-y!
La mise en scène, extraordinaire, parvient à faire naître le suspense avec juste une corde, un sceau et un bruit de poulie. Les deux acteurs principaux, Day-Lewis et Paul Dano sont littéralement possédés par leur rôle et leur visage vous hantera longtemps.

A vous de voir.

mardi 4 mars 2008

Ah les crococo, les crococo, les crocodiles

Cet après-midi, j'emmène Eponine et Sidonie à l'aquarium de la Porte Dorée, dans l'ancien Musée des Colonies (hypocritement rebaptisé "Cité nationale de l'Histoire de l'immigration").
Eponine est enthousiaste et ne sait plus où donner de la tête : requins, énormes poissons Napoléon, raies mantas, piranhas, cousins de Némo et Dori, elle court d'un bassin à l'autre en collant son nez à la vitre. Sidonie, émerveillée, ouvre des yeux ronds, montre du doigt tout ce qui bouge (même les bulles de l'aquarium) et pousse de petits cris suraigus lorsque les poissons se dirigent vers elle.
Arrive l'attraction tant attendue : le bassin aux crocodiles. Tandis qu'Eponine fait un voeu en lançant dans l'eau croupie une pièce de 2 cents, Sidonie, dans un grand élan de générosité, tente d'offrir sa tétine aux reptiles en la jetant par-dessus la balustrade. Mais forte de mon expérience des crocodiles (Haribo), j'interviens juste à temps et Sidonie, vaincue, s'écroule sur mon épaule.

A la sortie, on fait quelques pas dans le Bois de Vincennes pour prendre le goûter.
Eponine construit un bateau avec une branche (le mas), une feuille de laurier (la coque) et un mouchoir (la voile) et le dépose délicatement dans le lac.
On le regarde dériver un moment et on crie :
- Bon voyage, bateau! Et bon vent!

lundi 3 mars 2008

Bienvenue chez les voisins

A peine de retour du ski, pas question de se reposer : les vacances ne sont pas finies et il va falloir trouver de quoi occuper les filles.
Coup de chance, on tombe sur nos voisins du 6ème dont la fille aînée Mathilde, 14 ans, est notre nouvelle baby-sitter de choc, et nous sommes illico invités chez eux.
La bonne nouvelle, c'est que Mathilde a un petit frère de 8 ans, Jules, qui s'entend immédiatement comme larron en foire avec Eponine. Il faut dire qu'ils ont beaucoup en commun : un sourire de canaille, une énergie débordante, un gabarit de ouistiti, un goût immodéré pour le chahut et la passion des animaux.
Cerise sur le gâteau, Jules et Mathilde ont un lapin Angora, prénommé Panpan, qui résiste tant bien que mal aux assauts répétés de Sidonie. Deux heures plus tard, tandis que je discute avec la maman, les loustics décident de jouer à la Wii : Jules enseigne à Eponine l'art de la manette et Mathilde en prête une à Sidonie, qui la secoue frénétiquement en sautant sur place.
A défaut d'avoir achevé le pauvre Panpan, elle semble déterminée, telle Rayman, à liquider tous les "lapins crétins" virtuels.

samedi 1 mars 2008

Bienvenue chez les Suisses (Moloks et cie)






















Pour la première fois depuis la naissance d'Eponine, nous partons au ski pour les vacances de Février, dans un village Suisse de la région du Valais appelé "Les Haudères".
Nous rejoignons sur place l'oncle et la tante de Régis, Maryvonne et Guy, ainsi que nos cousins Gilles et Anne et nos petits-cousins Antoine et Thomas, Aude, Pierre-Yves et Soazig.

8 jours en Helvétie, c'est :
- 7 jours de beau temps par une température digne du mois d'Avril (10-15°)
- 2 jours de balade en raquette avec les filles
- 3 demi-journées de ski pour Régis et moi
- L'école de ski tous les matins pour Eponine
- Quelques après-midi de luge
- Des fondues, des "croûtes", des raclettes et du "fendant" (beaucoup)

Les faits marquants du séjour :
- Ce n'est pas parce que Sidonie vomit deux fois le matin du départ qu'elle a une gastro (c'était juste pour nous faire peur - après, elle est en pleine forme).
- La route qui longe le lac de Genève est superbe.
- Mieux vaut ne pas renverser la luge avec Sidonie dedans dès le deuxième jour : pas folle, elle refuse de s'y rasseoir tout le reste des vacances (elle se met même à hurler quand MOI je m'y assois mais rigole quand ses cousins le font).


- On peut avoir des conversations très instructives dans la petite épicerie de la station d'Evolène.
(L'épicier) : "Madame, si vous voulez mon conseil, prenez pââs ce riz-là, c'est de la saloperie industrielle, ils jettent même leurs vaches mortes dedans" (sic)
- Les Moloks, c'est bien utile et je ne comprends même pas qu'il n'y en ait pas en France.
(L'épicier) : "Ah, vous avez besoin de sacs poubelle, tenez, je vous en donne un, de toutes façons, ici, on a les Moloks, c'est les grosses poubelles rondes que vous trouvez un peu partout, vous pouvez tout jeter à l'intérieur. Par exemple, si votre mari rentre fin saoûl du bar, eh ben, hop, au molok! Et vous le récupérez le lendemain matin."

- Le fendant (sorte de vin blanc local pétillant), ça se boit comme de la petite bière (non non, Anne et moi, on n'a pas fait d'excès, pourquoi?).
- Le fendant, ça va bien avec la fondue.
- Et après, je ne sais pas pourquoi, on a le fou-rire. Bizarre.

- Ce n'est pas facile de louer des chaussures de ski quand on a, comme moi, des "mollets de vieux Suisse" (dixit la loueuse de matériel, compréhensive).
- Nos enfants sont mal élévés mais à l'école de ski, il y a toujours pire que les nôtres et ça fait du bien.

- Les 3 premiers jours de ski d'Eponine : "c'est trooop dûuuur, je vais jamais y arriver, ça va trop viiiiite!"

- Les 2 derniers jours de ski d'Eponine : "Ouaah, j'y arrive, c'est trop facile le ski, trop bien! Quand est-ce qu'on y retourne?"

- Les balades en raquette, c'est le dépaysement assuré et une merveilleuse sensation d'être seuls au monde.

- Vers Arolla, près du Lac Bleu, il y a un lieu-dit qui s'appelle "La Gouille" et ce n'est pas une blague.
- Sur un des pylônes du téléski d'Evolène, on peut lire l'inscription mystique suivante : "In Tartiflette we trust"