vendredi 29 août 2008

Et pour finir, un petit tour en Bretagne

Au Tour du Parc,
il fait beau (parfois),

...il y a la famille (toujours), les grandes tablées, les amis de passage, les grands-mères, cinquante mioches et les apéros à 15h qui n'en finissent pas,
...le shopping au port du Crouesty, la carte bleue qui chauffe à Vannes, les soirées jeu de société où Dragons et Saboteurs sont à l'honneur,
...une mémorrable pêche aux coques par kilos avec Lionel et Sandrine, la crêperie "A la Ferme" (toujours hippie-soixante-huitarde, mais que fait Sarkozy??)
...la plage toujours accompagnés d'une tripotée de marmots (mais non, il n'y a pas trop de vent à Landrezac, pourquoi?), les châteaux de sable construits avec amour par les grands et détruits aussi sec par les petits, Maële qui ne quitte jamais sa parka rouge (du vent, à Landrezac?),
Sidonie Power-ranger force bleue!!

Colette apprend à nager (??),

Lilie se cache derrière un coquillage

... et Régis N. se met à la danse de salon

...l'eau à 18° (si si, elle est bonne, il suffit d'y rentrer), les baignades-éclair (bien obligée, puisque Julian ne se baigne pas), les batailles de vase, les nages avec mon neveu Matéo jusqu'à la balise jaune, l'eau à 18° (si si, elle est bonne, surtout quand il pleut... mais après on ne peut plus sortir)

...les balades sur la câle de Pencadenic, où les enfants vandalisent les barques (sic) et se baignent sans maillot,
Eh oui, c'est Julian (mais si, celui de mes neveux qui ne se baigne pas...)

...les oeufs et l'âne de la ferme voisine,

... le retour des grands navigateurs (cette année, les Antilles ont avantageusement remplacé Houate et La Turbale), la traditionnelle boum annuelle chez les Serre, les stages d'Optimist (Julian et Matéo) ou de poney (Eponine),

... les coups de pédales jusqu'aux Fosses ou "pour aller voir la chèvre" (encore en vie, cette pauvre bête), et "Sur le pont d'Avignon" chanté en boucle pour faire marcher Lilie et Sidonie sur la route du retour,

...et puis, tout de même, quelques nouveautés : un atelier "peinture" dans la nouvelle maison de Mamè et Papè (chef de chantier : Régis N., of course), des châteaux gonflables où les enfants s'amusent pendant des heures, le superbe "Wall-E" au cinéma et une MAGNIFIQUE photo de ses cinq petits enfants pour Colette
(Hum, Colette, désolée, je n'ai pas pu faire mieux)

samedi 16 août 2008

Découverte de la Camargue

On quitte à regret le soleil cévenol et notre superbe gîte pour reprendre la route en direction de Sète, où nous avons prévu de retrouver Julie, Vévé et Pablo pour une après-midi de plage. Manque de chance, d'autres vacanciers ont eu la même idée que nous et après plusieurs heures d'embouteillage, nous ne passerons qu'à peine deux heures ensemble, juste le temps de se raconter les dernières péripéties de nos vies mouvementées, s'extasier devant les progrès de nos rejetons respectifs, piquer une petite tête dans l'eau fraîche et avoir une pensée émue pour Georges Brassens et sa belle "Supplique pour être enterré sur la plage de Sète".

De là, re-embouteillage et installation, enfin, à Arles, où nous attendent huit jours de luxe, calme et volupté. Un grand studio avec balcon à proximité de la ville, des propriétaires accueillants et "avé l'accent" et une piscine ma-gni-fique, que demander de plus?

Quand les filles jouent aux petites vendeuses de glace

Dès que nous mettons le pied dans la vieille ville d'Arles, Régis et moi avons le coup de foudre pour ses ruelles colorées qui fleurent bon l'huile d'olive et rapellent l'atmosphère de certaines villes d'Italie ou du Maghreb. Ni sale ni trop policée, Arles est à la fois authentique, avec ses fontaines, sa vie de quartier, ses bistrots, ses petits commerces locaux, et touristique, avec ses boutiques à souvenirs, ses belles arènes antiques et ses terrasses de café. On ne se lasse pas de se perdre dans le dédale de ses rues, au hasard de notre inspiration, l'appareil photo dans une main et un cornet de glace dans l'autre.
Et on profite de la présence des Rencontres photographiques d'Arles pour aller admirer une exposition de Richard Avedon hébergée au cloître St Trophime.

A trente minutes de là au coeur des Alpilles, le village des Baux-de-Provence, sans doute sublime en dehors de la saison touristique, regorge d'envahisseurs en short et il est impossible de s'y garer en plein jour à moins de 5km à la ronde. Par contre, dès la tombée de la nuit, il n'y a plus âme qui vive et la cité médiévale, perchée sur son promontoire rocheux, se transforme en un théâtre d'ombres spectaculaire et mystérieux, à peine troublé par le bruissement du vent.


A la sortie de la ville, la Cathédrale d'Images, aménagée à l'intérieur d'une carrière de pierre par Albert et Anne Plécy, propose depuis 1977 de magnifiques spectacles sons et lumières. Cette année, Van Gogh est à l'honneur et nous profitons de la fraîcheur des galeries pour nous relaxer, danser sur un parterre d'iris projetées au sol et s'émerveiller devant les portraits géants et les paysages indigo d'Auvers-sur-Oise. Un moment de pure magie, même pour les petites qui ne connaissent pas l'oeuvre du peintre.

On ne peut guère passer une semaine à Arles sans faire une incursion en Camargue profonde, celle des chevaux sauvages, des flamands roses et des gardians et leurs taureaux. Sur la petite route qui longe les marais, on joue aux chasseurs d'images mais les animaux se tiennent à distance et il nous faut renoncer aux traditionnels gros plans de chevaux blancs au galop. Quant aux moustiques, omniprésents, ils ont moins de scrupules et n'hésitent pas à venir nous chatouiller la peau.

Tout au bout de la départementale, Salins-de-Giraud vaut le détour avec son atmosphère étonnante de petite ville minière, ses maisons de corons en brique rouge, ses lotissements bien quadrillés et ses salines toutes proches qui s'étirent jusqu'à la mer. Le paysage évoque davantage le Pas-de-Calais que la Provence ; ah tiens, il pleut.

Mais l'attraction arlésienne par excellence, ce sont les courses camarguaises qui ont lieu chaque mercredi dans les arènes de la ville. Un groupe de jeunes volontaires de la région pénètre dans l'arène et, à tour de rôle, tente de saisir la cocarde nichée entre les cornes du taureau. Rapidité, ruse, agilité et souplesse sont les clefs de leur réussite : les taureaux sont hargneux, courent vite et n'hésitent pas à sauter par-dessus la balustrade pour courser leur assaillant lorsqu'ils sont piqués au vif! La mise à prix de la cocarde fait l'objet d'enchères et les annonces sont souvent insolites ou cocasses : 2€ de plus pour l'agence immobilière Mastuvu, 3€ de plus pour Julie qui se marie dans 3 jours, 5€ de plus pour le poissonnier "A la belle truite" de la rue Clémenceau etc.
Un petit air de Roland Garros?Heureuse coïncidence, mon amie d'enfance Charlotte, son mari Philippe et ses deux enfants Matéo, 6 ans et Lisa, 2 ans sont eux aussi en vacances à quelques kilomètres de là, juste à côté de St Rémy de Provence. Nous les rejoignons pour une après-midi de feria assez décevante, où après une heure d'attente derrière des grilles, nous peinons à apercevoir le taureau serré de près par les gardians à cheval. Mais l'atmosphère est festive, et grands et petits sont heureux de se retrouver sous une tonnelle devant un apéritif.


Bon, le soleil n'a pas toujours été au rendez-vous mais malgré cela, le charme provençal a opéré et nous sommes tous bien décidés à revenir l'année prochaine... mais pour quinze jours cette fois!

Petit taureau deviendra grand

A bientôt!