lundi 29 octobre 2007

1, 2, 3 , prêts, partez!

Ce Lundi, ce n'est pas "raviolis" mais "valises". Car nous partons demain matin pour 8 jours en Guadeloupe, avec enfants, armes et bagages.

Il fait un temps de chien à Paris (pluie glacial) et là-bas, nous comptons bien être dépaysés (air et mer à 29°).

Mon marathon se termine en milieu d'après-midi et les sacs et valises diverses s'empilent dans le salon. La tête d'Ewen-le-Husky-en-peluche dépasse comme en périscope de la valise à jouets d'Eponine et Sidonie, 16 mois, aura elle aussi son bagage à main, un mini sac à dos en forme de pingouin.

Par une curieuse intuition, nous avons décidé de partir un Mardi et non le premier week-end des vacances de Toussaint, ce qui nous a permis d'éviter à la fois la grève du personnel au sol et celle des stewarts d'Air France.
On m'accordera que nos vacances commencent donc sous de bons auspices.

vendredi 26 octobre 2007

FAF

Les Femmes au Foyer (FAF), despérées ou non, sont à la mode.

En témoigne ce livre de Cécile Magain au titre provocateur "La femme au foyer est-elle l'avenir du féminisme?".
On y apprend que contrairement aux idées reçues, pour la majorité des femmes françaises, il est très difficile de concilier vie professionnelle et rôle de mère.
Alors que 90% des femmes-célibataires-sans-enfant et 80% des femmes-en-couple-avec-un-enfant sont sur le marché du travail, elles ne sont plus que 58% à travailler avec deux enfants (dont un en bas âge) et seulement 36% avec trois enfants.
Le décrochage se situe donc très nettement à l'arrivée du deuxième enfant, et non du premier.
Quant à moi, je suis, pour l'auteur, ni plus ni moins que le nouvel archétype de la mère au foyer du XXIème siècle : la "Mère hédoniste".
Voyez plutôt le portrait qu'elle en fait :

"Mère hédoniste, c'est la femme au foyer revisitée, après le rouleau compresseur féministe.
Elle a mené des études brillantes, obtenu un poste valorisant, gagné son indépendance. Elle n'a plus rien à prouver.
Elle a aussi voulu des enfants. Deux ou trois maximum.
Et puis, elle a perdu haleine. Cette vie de marathonienne, entre les dossiers "Secret défense" et les Bisounours, l'épuise. Pour son confort personnel, elle a préféré cesser de travailler. Définitivement ou temporairement. L'idée de reprendre le boulot ne l'effraie pas, mais ce serait pour faire "autre chose" (...)
Que ce soit bien clair, sa vie ne doit pas se résumer à son foyer, aux courses, au ménage, aux enfants. Elle se plie à ses devoirs, sans trop d'états d'âme, mais c'est en échange de ce luxe, celui de faire ce qu'elle veut.
D'ailleurs, elle croule sous les activités personnelles, associations, couture, peinture, sport... Quitte à caser les petits chez la voisine ou à la halte-garderie."

Et moi qui croyait être un cas à part, et bien non, je n'ai rien d'exceptionnel!


mercredi 24 octobre 2007

Le Monde, le temps etc.

Cela faisait des années que j'avais envie de m'abonner au quotidien "Le Monde" mais avec la vie de dingue que je menais, entre le boulot et les enfants, je savais que je manquerais de temps pour le lire.

Du coup, dès mon congé parental posé, je me suis dit :
"C'est maintenant ou jamais!"
Eh bien, mon verdict, c'est que congé parental ou pas, lire "Le Monde" au quotidien prend trop de temps : j'y consacre une heure par jour, six jours sur sept. D'accord, c'est bien écrit, passionnant et j'aime découper les meilleurs articles pour les ranger dans mes archives. Mais une bonne partie de mes loisirs y passe et je n'ai plus le temps de lire le moindre livre.
J'ai donc décidé de ne pas renouveler mon abonnement de 10 semaines et de n'acheter le journal que deux ou trois fois par semaine : moins d'actualité et plus de romans.
Car pour moi, la presse ne remplacera jamais les livres.

"Ce que je reproche aux journaux, c'est de nous faire faire attention tous les jours à des choses insignifiantes, tandis que nous lisons trois ou quatre fois dans notre vie des livres où il y a des choses essentielles."
Marcel Proust


lundi 22 octobre 2007

Je vends, j'achète!

Cette année, j'ai décidé de participer à la Bourse de puériculture de Massy, pas seulement en tant qu'acheteuse (il y a toujours des trucs intéressants et pas chers) mais aussi en tant qu'exposante.
Mon but est double :
1) Me débarrasser du matériel de bébé dont je n'ai plus besoin et faire ainsi de la place dans le garage (déjà bondé) ;
2) M'assurer que ce matériel profite, pour une somme très modique, à ceux qui en ont besoin.
Je vais donc courageusement faire la queue à la Maison de la Formation et de l'Emploi pour remettre mes lots : un tapis d'éveil tout neuf, deux tableaux d'activités et quelques petits jouets de bébé en plastique, un coffre en tissu, un porte-bébé et une turbulette.
En tout, le dépôt durera une bonne heure, car les bénévoles vérifient que chaque chose est en bon état et testent poussettes, jouets etc. Comme je veux être sûre de tout vendre ou presque, je m'en remets à l'expérience des bénévoles pour la fixation des prix, les plus bas possibles.

Pendant ce temps, Sidonie fait du charme à tout le monde, joue dans le coin enfants avec les crayons de couleurs et repère parmi les objets déposés les jouets qui lui plaisent. Toujours avec le sourire.

Au final, je ferai une trentaine d'euros de bénéfice et sans doute quelques heureux. Et dénicherait, le jour de la vente, un lot de "Polly Pocket" à la grande joie d'Eponine.

dimanche 21 octobre 2007

Les scones, Proust et moi

Il est déjà 17h ce dimanche lorsque nous nous décidons à aller faire une balade à vélo sur les hauteurs d'Igny. Eponine est aux pédales et Sidonie sur le porte-bébé. Le soleil commence déjà à décliner mais la lumière est magnifique et la vue dégagée sur la campagne. Au bout d'une heure, le froid se fait sentir et j'ai les oreilles gelées.
Je dis à Régis que cela me rappelle l'Angleterre et que je mangerai bien des scones dans une Tea room. Aussitôt arrivé à la maison, Régis s'arme du livre de recette de Gary Rhodes et fait... des scones! Mon homme est formidable...

Et nous voilà installés pour déguster sa production, avec du mascarpone en guise de "clotted cream" et de la confiture de framboise. Hum... C'est notre madeleine de Proust à nous.

vendredi 19 octobre 2007

La Question humaine

Soirée ciné-débat passionnante au CinéMassy autour du film "La question humaine", en présence du réalisateur Nicolas Klotz et de la scénariste Elisabeth Perceval. Le gérant du cinéma est toujours aussi dynamique et enthousiaste et sait attirer une programmation de qualité et créer de petits événements autour de films dit d'"art et essai".

Le film est intéressant mais assez difficile par sa lenteur et la pesanteur de son sujet : un psychologue d'entreprise est mandaté pour enquêter sur la santé mentale de son Directeur Général et rentre dans une spirale infernale de manipulation et de pouvoir, qui l'amène à mettre en parallèle les techniques déshumanisantes de l'Allemagne Nazie et de la Shoah avec celles tout aussi désincarnées du monde industriel et libéral et de ses licenciements collectifs. Alors qu'il sombre peu à peu dans la folie, il prend conscience que son langage technique et froid visant à sélectionner les candidats au licenciement ressemble étrangèrement au langage utilisé par les Nazis pour décrire les méthodes d'extermination des Juifs.
Le film me fait penser à un autre film sur l'entreprise et la déresponsabilisation, "Violence des échanges en milieu tempéré", où le "héros" avait un parcours inverse du psy de "La question humaine" : après avoir traversé une crise personnelle, il basculait dans le camp des coupeurs de tête et renonçaît à se poser des questions.

Evidemment, le débat qui suit sera plus "politique" que "cinématographique". Tout y passe : le Darfour, la Tchétchénie, les tests ADN, le Ministère de l'immigration et de l'identité nationale, le Nazisme comme séquelle de l'ère industrielle, la musique et la culture comme dernier rempart contre la barbarie etc. Lorsque je me décide à partir à minuit passé, personne n'a parlé de la mise en scène ni des acteurs, tous formidables, Mathieu Amalric (le psy), Michael Lonsdale (le DG) en tête.

jeudi 18 octobre 2007

Eponine et l'escalade

Il y a un mois, au moment de l'inscription au club d'escalade, Eponine avait fait une scéance d'essai et avait été jugée "apte" à apprendre ce sport.
Voilà maintenant que le moniteur attitré du cours, absent en début d'année, m'apostrophe pour me dire que ma fille est "trop petite", qu'elle "ne comprend rien" et ne sait toujours pas faire son noeud pour s'atttacher. La moutarde m'est montée au nez : que les différents moniteurs du club se mettent d'accord entre eux et adoptent la pédagogie adéquate pour enseigner à des enfants de 6 ans, bien moins autonomes, c'est naturel, que des enfants de 8 ou 10 ans! Ou bien qu'ils décident de ne pas inscrire les enfants de 6 ans, et cela dès le début de l'année.

Avec le recul, je comprends de notre échange que ce moniteur estime que 12 enfants par cours, c'est trop et qu'il ne peut pas être derrière chaque enfant. Soit.
La grogne se répand d'ailleurs chez les autres parents, préoccupés par la sécurité : à plusieurs reprises, les enfants qui "assurent" ne le font pas sérieusement, ce qui met en danger leur partenaire grimpeur, et ce sans que le prof n'intervienne. Une des éléves la plus âgée fait même une chute libre de 3 mètres car la petite censée l'assurer était trop légère et a lâché la corde. Plusieurs parents avertissent le responsable du club de leur mécontentement et laissent entendre que le moniteur n'est pas à la hauteur.
Je préfère ne pas mettre d'huile sur le feu et laisser l'incident se décanter, avant de décider si Eponine doit continuer, changer de cours ou arrêter.

Quoi qu'il en soit, je lui avais fait la leçon pour qu'elle se concentre et écoute davantage en cours et cela a porté ses fruits : elle est toute fière de me montrer qu'elle a réussi à faire son noeud "toute seule" et qu'elle est montée "tout en haut" et a touché le plafond de la salle.
La séance terminée, elle m'appelle :
- Maman, tu peux m'aider à enlever mon "poudrier"?
Comme quoi, contrairement aux idées reçues, sport et cosmétiques peuvent faire bon ménage.

A la grèèèèève!

La croisade anti-régimes spéciaux du Président Sarkozy n'est pas du goût de tout le monde : comme annoncé partout, la grève est très suivie aujourd'hui par la SCNF et la RATP et il n'y a aucun train pour Paris. Régis reste donc travailler à la maison et comme la cantine est elle aussi fermée, nous mangeons tous les quatre ensemble.
Ce déjeuner en famille a un délicieux parfum dominical.

Petite anecdote marrante : le 18 octobre, c'est le jour qu'avait choisi l'association "J'aime ma boîte" pour sa "Fête des entreprises".
Manque de bol, faute de trains, il risque de ne pas y avoir grand monde...

Vidéo Coluche "grève des étudiants" : édifiant!
http://www.dailymotion.com/video/x3igkh_coluche-chez-les-etudiants_fun

mardi 16 octobre 2007

Eponine et l'école

"Eponine? Oh, elle n'a pas de problèmes : si elle était plus concentrée en classe, elle saurait déjà lire!"
Voilà ce qu'a gentiment répondu la maîtresse à Régis qui l'interrogeait sur le niveau scolaire de sa fille. C'est tout Eponine, ça : douée mais tête en l'air, bavarde, dissipée.
Vivante, quoi. Parfois un peu trop.

Quand on aborde le sujet avec l'intéressée, elle avoue qu'elle a du mal à rester attentive toute la journée, et puis faut dire que les autres lui parlent, aussi, alors elle est bien obligée de répondre...
Au total, elle a dû avoir une quinzaine de bons points mais en a perdu la moitié... pour bavardage.
Son professeur de dessin des "Petits Peintres" me dit qu'elle est charmante mais qu'elle a du mal à rester à sa place par rapport aux adultes, qu'elle a tendance à répondre, à se permettre des propos un peu limite.

Et son matériel scolaire disparaît aussi vite qu'il est venu : espérance de vie de trois jours environ pour un bâton de colle, une semaine pour un crayon à papier (taillé avec vigueur). L'adorable trousse rose achetée (chère) en début d'année est méconnaissable, recouverte de dessins non indentifiés.
L'autre jour en rentrant de la piscine avec la maîtresse, elle a foncé dans un poteau et s'est fait une grosse bosse.
Les devoirs? Tout le boulot consiste à convaincre Eponine de s'asseoir sur sa chaise et de se préparer au travail ; cela peut prendre un quart d'heure. Une fois installée, elle n'a généralement besoin que de quelques minutes pour faire ce qui est demandé.
Parfois même, elle en redemande car la lecture la motive réellement. Elle rêve du moment où elle pourra ouvrir ses livres et "lire les histoires toute seule". En attendant, elle déchiffre les syllabes qu'elle connaît et essaie de reconnaître des mots, afin de retrouver le sens de la phrase.
Régis et moi pensions qu'elle saurait lire à Noël. A présent, je me demande si ce ne sera pas plutôt à la Toussaint.

lundi 15 octobre 2007

La Chorale

Comme chaque Lundi soir désormais, je vais à la chorale.
Je progresse doucement, mais je progresse, bien décidé à m'accrocher malgré la difficulté. Le groupe est sympa, prévenant avec les nouveaux, qu'ils soient débutants ou confirmés, et ouvert à toutes les bonnes volontés.
L'oeuvre travaillée, la "Messe de minuit" de Marc-Antoine Charpentier, me plaît beaucoup et bien que le niveau du groupe soit un peu élevé pour moi, je prends du plaisir à chanter, ce qui est l'essentiel.

dimanche 14 octobre 2007

Dormir

Régis est rentré de son congrés en fin de semaine et dès qu'il a mis le pied à la maison, je me suis allongée sur le canapé et j'ai.. dormi. Après 6 jours non stop avec les gamines et des nuits passablement agitées par les réveils de Sidonie, j'en avais bien besoin.

Peu après, je me suis aperçue que mon permis de conduire perdu, que j'avais consciencieusement fait refaire à la préfecture (une demi-journée de queue), n'était en fait pas perdu du tout mais dans le portefeuille de mon homme. Qu'y faisait-il? Mystère.
Je me retrouve donc à la tête de deux permis de conduire identiques... à ceci près que j'ai l'air beaucoup plus jeune sur l'un que sur l'autre.

lundi 8 octobre 2007

Sacrés chercheurs



Pendant que le père de mes enfants assiste à un congrés à Seix (hum..) dans les pyrénées, je me retrouve seule en tête à tête avec mes deux petits monstres pour la semaine.
Le matin, pour que les deux louloutes soient prêtes et aient petit-déjeuné avant 8h15, l'organisation est militaire! Et le soir, lorsque qu'elles sont enfin couchées, je ne suis pas mécontente d'avoir un peu de temps seule, dans le calme.

Ce Lundi matin, atelier éveil musical au Centre social. L'animateur s'appelle Slim et joue avec talent de tout un tas d'instruments surprenants et exotiques. Les enfants sont encouragés à toucher les instruments, à danser, à vivre la musique. Passées les premières minutes de timidité, Sidonie se déhanche en secouant la tête, un large sourire aux lèvres.

dimanche 7 octobre 2007

Thorgal

En quelques jours, j'ai relu toute la série des "Thorgal" de Rosinski et Van Hamme, soit 30 albums. La saga se tient, les personnages ont une véritable épaisseur et le dessin s'enrichit et s'affine au fur et à mesure que l'intrigue avance.
Eponine met la main dessus et bien que ce ne soit pas de son âge et sans doute trop violent, je la laisse feuilleter les albums à sa guise. Elle ne comprend pas tout, bien sûr, puisqu'elle ne sait pas lire mais je suis surprise de ce qu'elle parvient à saisir.
Elle m'explique : "Je l'adore, cette bande dessinée : les filles, elles sont trop belles!"

jeudi 4 octobre 2007

Vos papiers!

La nouvelle du jour : j'ai perdu mon permis de conduire. Il a dû glisser de mon portefeuille alors que j'étais à la caisse d'un magasin quelconque. Je me rends au commissariat du quartier pour faire une déclaration de perte ; l'endroit est glauque (vitres pare-balle, murs en béton sale) mais le personnel courtois. Pendant que je remplis tranquillement le formulaire à l'accueil, une dame porte plainte pour le bris d'un phare de voiture et un père appelle le standard pour avoir des nouvelles de son fils qui vient d'être mis en garde à vue. Je partirai avant de savoir si le père a pu parler au fils.

Le lendemain, petite expédition à la préfecture d'Evry avec Sidonie pour obtenir un nouveau permis. Nous traversons une longue salle remplie d'une population bigarrée, majoritairement noire et en costume traditionnel. Je lis : "Hall des demandeurs d'asile".

Armée de ma carte d'identité, de deux photos, de la déclaration de perte et du ticket numéro 459, je m'assois dans la salle d'attente. Une heure quinze et une panne informatique plus tard, Sidonie s'impatiente et commence à se balader dans la salle et à examiner chaque personne sous le nez en souriant. Bientôt, c'est notre tour et en cinq minutes, c'est fait, je ressors avec un permis tout neuf en main.

lundi 1 octobre 2007

Petit escargot porte sur son dos...

Le Lundi matin, c'est Ludothèque avec Sidonie. Celle-ci est ravie de rencontrer d'autres enfants et de découvrir de nouveaux jouets qu'elle n'a pas à la maison. Très sociable, elle sourit à tout le monde et se promène de groupe en groupe.
Quant à moi, j'aime assez l'observer jouer tout en discutant avec les autres adultes, pour beaucoup des nounous mais aussi quelques grands-mères et deux autres mamans.
A 11h15, lorsque nous quittons le centre social, Sidonie est épuisée et s'endort à peine installée dans son siège de voiture.
Le soir après l'école, elle retrouve au square sa copine Manon, née trois semaines après elle. Elles courent toutes deux après un ballon, d'une démarche chaloupée qui les fait ressembler à deux petits canards.
Eponine, elle, fabrique et décore avec les plus grands la "maison aux escargots" (?)
Le temps est étrange : chaud et plombé, comme juste avant une averse tropicale.
Au moins, grâce à nos enfants, les gastéropodes seront à l'abri.