mardi 28 avril 2009

Bonjour tristesse

Depuis que j'ai rejoint la chorale de Massy il y a 18 mois, il y a eu deux naissances parmi les membres (la chef de choeur a eu un petit garçon et un couple de choristes une petite fille) et, lors d'une répétition, un infarctus (heureusement pris à temps).
Mais ce lundi, j'ai appris qu'un ténor, mari d'une de nos soprani, était subitement décédé.

Pour la chorale, ce décès n'était malheureusement pas le premier : un groupe de 80 personnes, créé il y a plus de 30 ans avec une majorité de retraités, a nécessairement son lot d"événements tragiques.
Mais pour moi, dans ce groupe-là, c'était la première fois.
Ce monsieur, je ne le connaissais pas bien mais je l'avais vu, souriant et plein de vie la semaine précédente.
Il avait toujours été là, assidu et puis ce triste lundi, il n'était plus là.
Et dans les rangs des sopranes, sa femme, trop abattue par la nouvelle, manquait aussi.

lundi 27 avril 2009

Lilie et Sidonie

Depuis sa naissance, Sidonie adore sa cousine Lilie, d'un an son aînée, et Lilie le lui rend bien.
Dans la bouche de Sidonie, Lilie, ce n'est pas seulement "Lilie", c'est "Ma Lilie". Tout un poème.
La complicité de ces deux chipies-là est une belle histoire qui se raconte en images.

Les deux cousines avec leur boîte à musique... identique, bien sûr

dimanche 26 avril 2009

Paris sera toujours Paris

Un samedi comme on devrait en avoir plus souvent : un samedi SANS ENFANTS!

Et la journée commence bien avec une "dégustation comparée de foie gras d'oie et de foie gras de canard" dans la très chic boutique Castaing du 17ème arrondissement (encore merci les coffrets Smartbox). Une heure de pur plaisir pour les papilles. Fatalement, on sort la carte bleue et on repart avec un foie gras et une bouteille de Jurançon...
Après un peu de lèche-vitrine, nous voilà installés dans notre ciné favori des Halles devant le dernier film de Tavernier, l'excellent "Dans la Brume électrique".
Un flic répondant au doux nom de Dave Robicheaux traîne sa langueur toute Lousianaise d'indices en scènes de crime afin d'élucider le meurtre d'une jeunette aux moeurs légères. Il est amené à croiser un mafioso obèse, des stars Hollywoodiennes avinées, des macs louches, quelques vieilles connaissances, un descendant d'esclaves devenu Bluesman, un Noir enchaîné et un Général confédéré mort il y a 150 ans. Il a des visions, transpire beaucoup, écoute de la musique cajun, arpente le bayou, fait passer des nuits blanches à sa femme et échappe à une tentative de meurtre avant, évidemment, de trouver le coupable (le flic, c'est Tommy Lee Jones, quand même). Et quand c'est Tavernier qui filme tout cela, c'est tout simplement magnifique.

Sur la route du retour, on passe devant l'Eglise du Val-de-Grâce, illuminée de tableaux du peintre Giotto projetés sur sa façade. On gare la voiture et on reste là, fascinés, à contempler les images mouvantes. Au bout de quelques minutes, d'autres voitures, intriguées, s'arrêtent aussi. Dans le silence de la nuit, les spectateurs, ravis de ce petit miracle, se sourient.

samedi 25 avril 2009

J'ai attrapé un coup de soleil...

Comme dit ma grand-mère, y'a plus de saison.

Normalement, Pâques en Bretagne, ça ressemble plutôt à ça :
En gros, des paysages verts et gris, beaucoup de vent et des gens en bottes et ciré jaune.

Parfois, quand on a de la chance, ça peut même ressembler à ça :

15° et du ciel bleu, pas trop de vent, des enfants en pull qui font des châteaux de sable et mettent les pieds dans l'eau.

Et puis une fois tous les dix ans, Pâques en Bretagne, ça ressemble à ça :
J'y vais, j'y vais pas? (On t'a reconnu, Régis)

Hé hé, j'arrose, j'arrose pas?

T'as vu le crabe, là?


Du soleil qui tape pour de bon (bin tiens, non, j'avais pas emmené la crème solaire), des gosses en maillot de bain qui se baignent quasi entièrement (et prétendent même que l'eau est bonne), des pic-nique sur la plage, des séances de bronzette et des balades à vélo.

Cette année donc, nous avons eu de la chance. Beaucoup de chance.

Et quand en plus, y'a les cousins, alors là, c'est l'EXTASE.

Mince, mon goûter est tombé dans le sable

T'as vu mon bobo, là?

Mon Matéo chééériii

jeudi 16 avril 2009

Oeufs, chocolat, cloches et compagnie

C'est Pâques et la chasse aux oeufs et autre babioles en chocolat est ouverte.
On commence modestement, dans notre appartement de Massy. Les filles n'ont pas trop de mal à trouver les sucreries et les oeufs électroniques qui susurrent "Ouh ouh? Je suis là!".
On continue le lendemain dans le jardin de Guyancourt. Là, ça se corse : Eponine et Sidonie doivent se creuser un peu plus la cervelle car les possibilités de cachette sont infinies.

Je l'ai trouvéééé!!

On est tous de grands enfants

Coincée, moi?

On termine en beauté par la traditionnelle chasse aux oeufs au pays des seniors, dans la maison de retraite de Grand-Mamie. Les oeufs ne sont pas en chocolat mais les petits vieux ne sont pas les derniers pour se chicaner, se reprochant mutuellement d'en ramasser trop et de ne pas en laisser assez aux autres.
Les gosses, eux, s'en moquent : leurs paniers sont déjà pleins.

Bonne pioche

Un bandage de circonstance pour Mamie qui est tombée sur la tête...

samedi 11 avril 2009

Trois petites choses dans la vie de Sidonie

* Sidonie va à l'école
Samedi matin, 9h30. L'école maternelle du quartier organise une réunion d'information et une visite de ses locaux pour les parents des futurs petits écoliers. Classes joliment décorées, préau refait à neuf, dortoirs et toilettes miniatures, l'endroit respire l'insouciance bénie de l'enfance, les bobos aux genoux et le pain au chocolat.
Sidonie commence par gratifier les enseignantes de son sourire le plus ravageur, espérant sans doute se les mettre d'emblée dans la poche. Pour l'heure, les maîtresses lui sourient en retour et se marrent - qui sait si elles continueront à rire lorsqu'elles auront Poupoune dans leur classe.
Puis, Sido, se sentant déjà chez elle, s'installe à une petite table, s'empare d'une boîte de crayons et commence à dessiner. Pendant ce temps, une maman s'étonne et s'inquiète que son petit génie, né en Février et sans doute futur polytechnicien, soit bientôt dans la même classe que des enfants né en fin d'année. La maîtresse s'efforce de garder son calme et esquisse un sourire crispé.
Depuis ce jour, chaque matin, Sidonie demande, les yeux brillants :
- On va à l'école?

* Quand Sidonie danse
Mettez un peu de musique et c'est parti, Sidonie court, saute en cadence, lève les bras au ciel, chantonne, fait mine de tomber, se rélève et tourne sur elle-même. Ses yeux pétillent, elle crie de joie :
- TROP fort, la musique!
Elle danse, danse encore et s'arrête enfin, en nage.

* Sidonie redécore la chambre de sa soeur
Ce matin, Régis, dans un élan pédagogique, n'a pas mis de couche à sa fille. J'ai à peine fini de nettoyer la table du petit-déjeuner lorsque ma cadette débarque, en pleurs, les mains couvertes d'une substance marronâtre que je ne reconnais que trop bien :
- Mamaaan! Ca part pas et ça sent mauvais!

Telle Sherlock Holmes, je la suis à la trace et rassemble les indices : du caca sur les poignées de porte, dans les toilettes, dans le couloir et dans la chambre de sa grande soeur.
Elémentaire, mon cher Watson : elle était en train de jouer sur le tapis d'Eponine, a eu une envie pressante, n'a pas pu se retenir, a fait caca sur le tapis, honteuse, a essayé de nettoyer avec ses mains, puis avec du papier toilette, en vain.
J'attrape la coupable illico, la pose sans ménagement dans la baignoire et la nettoie au karcher.

Le tapis crotté, rincé mais irrécupérable, finira sa carrière dans une benne à ordures.

vendredi 10 avril 2009

Delerm, de l'art, de l'air, de l'âme


Je ne dirai jamais assez tout le bien que je pense de la programmation musicale de la salle Paul B. de Massy : elle a le don de promouvoir avant tout le monde les stars de demain et de donner envie de revenir à des chanteurs confirmés qui ont fait leurs premiers pas ici.
Ce soir, c'est Vincent Delerm qui s'y colle, alors forcément, on y va et on se dit : on ferait mieux d'arriver en avance. Vu le monde qui est déjà dans la salle à notre arrivée, on n'a pas été les seuls à penser cela.
Delerm, il n'est jamais tout à fait où on l'attend. On le croit maladivement timide, il est juste tranquille et nonchalant, aussi à l'aise sur une scène qu'un chat sur un coussin de soie. Ses chansons semblent millimétrées, faites pour le studio, en fait elles ne prennent véritablement toute leur dimension qu'en public, bulles de vie légères, spontanées, aux paroles changeantes au gré de ses humeurs et de ses concerts. On le croit snob et bobo, il cultive l'auto-dérision, le politiquement incorrect et ne prend jamais, au grand jamais, son succès au sérieux. Son public a entre 7 et 77 ans, il a désormais les cheveux tout gris mais il est né en 76 - il a donc deux ans de moins que moi. Il fait très 16ème, tendance Porte de Bagnolet mais il est né à Evreux et a fait ses études à Rouen. On l'imagine sous l'influence de chanteurs intello torturés, il se réclame d'Alain Souchon, a été lancé par le comique des Deschiens François Morel et introduit dans sa maison de disque par Thomas Fersen, qui, lui confiait, fine mouche :
- Toi, ta grand force, c'est que tu fais marrer les gens.

Ce soir, Delerm fait, au sens propre, son cinéma.
Fan de François Truffaut et de l'humour poétique de Jacques Tati, il nous donne à entendre la voix de Souchon sur fond de photo de Jean-Pierre Léaud, période Antoine Doinel, et recrée le décor de la maison de "Mon Oncle". Il s'imagine en héro d'un improbable pastiche de film muet des années 30 tout en chantant son désormais célèbre "Monologue Shakespearien", puis exhume d'hallucinantes "réclames" provinciales projetées dans les cinémas des seventies.

En cinq minutes, avant même la fin de la première chanson, Delerm, pas rasé et l'air de ne pas y toucher, a déjà tout le public dans sa poche. Il fait la moue.
- On va encore me dire : Quand même vos spectacles, c’est très référencé…

Il nous fait rire, Delerm.
Mais il ne fait pas que ça. Quand, après un énième rappel, il entonne, seul, en piano-voix, sa chanson-fétiche "Châtenay-Malabry", la mélancolie de ce couple de quinquagénaires dont les enfants ont quitté le nid et qui s'ennuient dans leur trop grande maison de banlieue nous prend aux tripes.
Discrètement, on essuie notre petite larme en prenant le chemin de la sortie.

jeudi 9 avril 2009

Miroir, ô mon beau miroir

... Qui est la plus belle?

mercredi 8 avril 2009

Citation de la semaine

La palme de la poésie à José Munoz, dessinateur de bandes dessinées d'origine argentine :

Le mot de la langue française que je préfère, c'est "l'âme"! Parce que chez vous, c'est un mot qui porte un petit chapeau sur la tête pour la protéger.

mardi 7 avril 2009

Le plaisir de chanter...

...pur, total, ça y est, enfin, je l'ai eu!
C'était hier soir, lors de notre dernière répétition avant les vacances et à deux mois des concerts prévus à Niort et La Rochelle.
A présent, j'en suis convaincue : ce Psaume 42, ce Te Deum de Mendelssohn et ce Mirjams Siegesgesang de Schubert vont vraiment ressembler à quelque chose.

mercredi 1 avril 2009

Au Paradis d'une femme










Grâce au coffret Smartbox offert par mon chéri pour la Saint-Valentin, je m'évade pour quelques heures dans un salon de beauté parisien au décor des Mille et une Nuit et à l'enseigne pleine de promesses : "Paradis d'une femme".
Lumière tamisée, photophores disposés un peu partout, gros coussins de soie, canapés profonds, couleurs chaudes, ambiance ouatée et bienveillante, tout ici vise à nous faire oublier le stress du dehors et nos vies minutées. Détente, beauté et plaisir, voilà les maîtres mots du lieu.
Allongée sur un lit dans une douce musique enveloppante, je me fais nettoyer et masser le visage avec toutes sortes de gels, crèmes et masques frais et onctueux.
Qu'il est donc agréable d'être au centre de toutes les attentions et de tout oublier pendant une heure!
Je sors de là revigorée, requinquée, la peau douce et nette, et prête à affronter sans faiblir la pollution du métro!