dimanche 30 mars 2008

Adaptation

Après une pré-inscription en septembre dernier, la halte-garderie du quartier a enfin une place à me proposer pour Sidonie, ce qui me permettra d'avoir un peu de temps pour moi.

Etape obligatoire : Sidonie doit faire son adaptation avant de pouvoir être gardée quelques demi-journées par mois. Voilà le déroulement des opérations :
1er jour : ma fille et moi passons 45 minutes sur place, à apprivoiser ensemble les lieux et à tester les innombrables jeux. Sidonie est ravie mais a tendance à crier lorsqu'un autre enfant touche à un jouet qu'elle convoite. Le partage s'annonce difficile.
2ème jour : Sido y reste 15 minutes sans moi. Elle ne proteste pas en me voyant partir. J'apprends à mon retour qu'à la surprise générale, elle a tenu tête à un garçon deux fois plus gros qu'elle, qui essayait de lui piquer la moto sur laquelle elle était perchée.
3ème jour (30 minutes seule) : elle pleure un peu lorsque je m'en vais et et se met en colère quand les puéricultrices l'empêchent de monopoliser certains jouets.
4ème jour (45 minutes seule) : elle fait une grosse colère en me voyant partir puis, au bout de 10 minutes, constatant que c'est sans effet, se met à jouer sagement avec les autres jusqu'à mon retour.
5ème jour (1h seule) : ça commence mal car je suis obligée de la réveiller pour l'emmener à la garderie. Je culpabilise de la laisser en pleurs, mais bon, c'est pour la bonne cause. Lorsque je viens la récupérer, la puéricultrice, très embêtée, m'annonce avec ménagement que Sidonie s'est fait mordre par une autre pensionnaire et qu'elle est en train de se faire soigner. Ma fille s'avance bientôt, tout sourire, avec une belle marque rouge et bleue sur sa joue rebondie.
6ème jour (1h30 seule) : de nouveau, elle se met en colère lorsque je la dépose (souvenir cuisant de son expérience d'hier?) mais joue avec plaisir dès que j'ai le dos tourné.
7ème jour (2h seule) : Elle râle dès notre arrivée sur le parking et ne veut même pas me dire au revoir. Elle semble m'en vouloir de la laisser mais cela ne l'empêche pas de s'amuser avec les autres enfants.
8ème jour (3h seule) : Elle proteste comme hier, pour la forme, mais n'attend même pas que je sois partie pour aller dans l'aire de jeu et faire comme si je n'étais pas là. A mon retour, elle court vers moi les yeux brillants de plaisir et j'apprends qu'elle a fait un concours de cris suraigus avec une autre petite fille. D'après les puéricultrices, il y a eu match nul.
Ce qui prouve qu'elle est bien "adaptée" et a gagné le droit de venir jouer ici une matinée par semaine, pendant que Maman se repose... les oreilles.

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