dimanche 26 avril 2009

Paris sera toujours Paris

Un samedi comme on devrait en avoir plus souvent : un samedi SANS ENFANTS!

Et la journée commence bien avec une "dégustation comparée de foie gras d'oie et de foie gras de canard" dans la très chic boutique Castaing du 17ème arrondissement (encore merci les coffrets Smartbox). Une heure de pur plaisir pour les papilles. Fatalement, on sort la carte bleue et on repart avec un foie gras et une bouteille de Jurançon...
Après un peu de lèche-vitrine, nous voilà installés dans notre ciné favori des Halles devant le dernier film de Tavernier, l'excellent "Dans la Brume électrique".
Un flic répondant au doux nom de Dave Robicheaux traîne sa langueur toute Lousianaise d'indices en scènes de crime afin d'élucider le meurtre d'une jeunette aux moeurs légères. Il est amené à croiser un mafioso obèse, des stars Hollywoodiennes avinées, des macs louches, quelques vieilles connaissances, un descendant d'esclaves devenu Bluesman, un Noir enchaîné et un Général confédéré mort il y a 150 ans. Il a des visions, transpire beaucoup, écoute de la musique cajun, arpente le bayou, fait passer des nuits blanches à sa femme et échappe à une tentative de meurtre avant, évidemment, de trouver le coupable (le flic, c'est Tommy Lee Jones, quand même). Et quand c'est Tavernier qui filme tout cela, c'est tout simplement magnifique.

Sur la route du retour, on passe devant l'Eglise du Val-de-Grâce, illuminée de tableaux du peintre Giotto projetés sur sa façade. On gare la voiture et on reste là, fascinés, à contempler les images mouvantes. Au bout de quelques minutes, d'autres voitures, intriguées, s'arrêtent aussi. Dans le silence de la nuit, les spectateurs, ravis de ce petit miracle, se sourient.

1 commentaire:

Petit dragon a dit…

Je précise que je viens de corriger une faute sur le mot "Jurançon", sur le conseil avisé de mon beau-père qui est incollable sur l'orthographe des vins (on se demande bien pourquoi).