mardi 10 mars 2009

Le chant du muezzin

Marrakech en plein mois de Février, avouez que c'est tentant! Eh bien, c'est justement là que nous avons été passer huit jours, Régis, les filles, ma copine Julie, son mari Vévé, leur fils Pablo et moi. 20-25 degrés, le soleil, le dépaysement, les petits-déjeuners en terrasse...
Voilà, nos vacances sont finies et le Maroc s'éloigne mais il reste le souvenir.

Marrakech, c'est avant tout :
- une immense Médina aux murs ocres et, à l'intérieur de celle-ci, des souks, des souks partout, qui n'en finissent jamais : le souk des tanneurs, celui des tisserands, de la ferronnerie, des tapis, des épices, des bijoutiers, des céramistes etc.. On déambule, on se perd, on lève le nez, on hume l'atmosphère. Huile d'argan, pierres multicolores, savon noir, porte-clefs, tam-tams, boucles d'oreilles, sacs à main, miroirs, petits chameaux en cuir, djellabas, il y en a pour tous les goûts!

Vue de la terrasse du Café des épices

Au royaume des babouches...

des caleçons...
des assiettes...
... et des tapis

Le souk des teinturiers est assez décevant : juste trois ou quatre alcôves dans lesquels travaillent, au-dessus de grandes bassines, quelques hommes à la peau teinte en bleu ou rouge, qu'on nous interdit de photographier, et, si on lève les yeux, quelques ballots de laine pendante. Pour notre malheur, le reste des teintures est à présent industrielle.


- la place la plus étonnante du Monde : Jemâa El fna, classé au Patrimoine mondial de l'humanité pour ses traditions orales (conteurs, charmeurs de serpents, porteurs d'eau, contorsionistes, montreurs de singes, presseurs d'orange etc.) et ses centaines de restaus de rues qui se montent et se démontent chaque jour.
Il faut voir la place Jemâa El fna de jour, vide, écrasée de soleil,


et de nuit, grouillante, pimpante, ensorcelante.

Un jus d'orange pressé, un!


- des palais somptueux en takelakt avec des plafonds sculptés, des moucharabiehs, des myriades de mosaïques bleues et vertes, des fontaines, des patios, des jardins d'orangers et de citronniers. Ils ont pour noms El Badii, El Bahia, le Musée de Marrakech, ou encore l'étonnante Medersa Ben Youssef, une ancienne école coranique dans laquelle les enfants jouent à cache-cache dans les anciennes alcôves d'étudiants.

Mosaïques, carreaux et rayures

Silhouette familière


- des mosquées au toit vert émeraude, à chaque coin de rue, et la Koutoubia, majestueuse, qui les surplombe toutes

- des ruelles où ne passeraient pas simultanément un chien et une puce (mais un vélo et une mobylette marocaines en sens inverse, si)


- la foule partout : des Marrakchis au travail, des marchands, des enfants qui rentrent de l'école, des mendiants, des chats, des iguanes, des singes, des tortues, des serpents... et de drôles de touristes en goguette

A la mode marocaine (il fait 25° mais c'est l'hiver)

Petit coup de pompe

Eponine se met à la photo

- des restaus qui servent couscous, tajine, et vice versa. Au bout de quelques jours de ce régime, notre estomac à tous proteste et on achète des yaourts (et du coca, pour digérer)


- d'adorables riads au décor de palais des 1001 nuits, où il fait bon flâner sur la terrasse, dans les petits salons intérieurs... ou dans le lit à baldaquin

Le Riad numéro 10, notre petit coin de paradis

- de bons moments passés avec des amis et leur progéniture

Julie, Vévé et Pablo

Très vite, Sidonie voit en Pablo, d'un an son cadet, un compagnon de jeu idéal qu'elle peut faire marcher à la baguette. Sa botte secrète : ses cris de Castafiore. Mais tout compte fait, Pablito saura faire preuve d'indépendance et d'astuce. Sa botte secrète : renverser tout objet rempli de substance liquide ou semi-liquide ou jeter les livres par le balcon. Sido et Pablo ont malgré tout un objectif commun : persécuter la malheureuse "tôôotue" qui a élu domicile sur la terrasse du Riad.
La tortue martyre

Sido et Pabo sont dans un bateau - qui tombera à l'eau?

Eponine, pendant ce temps, s'entraîne à la corde à sauter, dessine des princesses arabes et caresse tous les animaux de la création.

- à 50km de la ville, la douce vallée de l'Ourika percée d'une rivière est de plus en plus envahie de touristes et défigurée par les restaus, les panneaux publicitaires et la pacotille en tout genre. Heureusement, les neiges de l'Atlas toutes proches rappellent que la vallée est surtout une promesse de mille randonnées somptueuses... dont le souvenir ému nous ramène quelques mois en arrière!
Revivez nos aventures ici.


Mais Marrakech, c'est aussi :
- d'excellentes glaces artisanales (j'ai testé pour vous : chocolat, vanille, noisette, fraise, pistache, j'en oublie)
- l'odeur des épices qui vous prend aux narines
- des taxis par milliers qui ne prennent que trois personnes à la fois, et quand on est quatre comme nous, on galère!
- des hypermarchés comme en France, où on vend tout, et même plus
- des nuits magiques entrecoupées du chant du muezzin, si doux et ensorcelant qu'on ne sait plus si l'on a rêvé ou non

1 commentaire:

Isabelle a dit…

Nous sommes aussi allés à Marakech, il y a quelques années, et on avait adoré... Surtout la place Jéma el Fna et les souks.
De très beaux souvenirs...