mardi 3 février 2009

Trois pas en avant, deux pas en arrière

Cela fait maintenant quelques mois que Régis et moi essayons de convaincre Sidonie, 2 ans et demi, qu'elle est assez grande pour faire pipi et caca dans les toilettes. Force est de constater que jusqu'à présent, notre petite princesse était dubitative. Elle semblait très bien savoir quand elle avait envie et était même capable de se retenir quand il fallait mais de toute évidence, aller sur les toilettes (ou sur le pot) l'effrayait et voir partir ses excréments dans la cuvette encore plus. D'ailleurs, les couches sont devenues si confortables, de nos jours, qu'elle n'en ressentait aucune gêne.
Pourtant, il y a trois semaines, grande avancée : à force d'insistance, Sido s'était finalement laissée infléchir et acceptait, de temps en temps, de faire ses besoins dans les toilettes. Et lorsque sa couche était souillée, elle venait nous chercher immédiatement pour qu'on la change.
Mais ces progrès, fragiles, n'étaient pas sans contrepartie : alors que nous avions obtenu, de haute lutte, qu'elle dorme lumière éteinte (mais avec deux veilleuses...), elle s'était soudainement remise à avoir peur du noir et à faire des cauchemars.
Dans la journée, elle qui était toujours ravie d'aller "voir les copains" à la ludothèque ou à la halte-garderie et qui jouait de manière autonome, ne voulait plus se séparer de moi et se montrait plus câline et plus "pot-de-colle" que jamais. Pour la première fois depuis des mois, elle avait pleuré lorsqu'un soir, nous étions sortis et l'avions laissée avec sa soeur aux soins du baby-sitter, pourtant adorable.
Parallèlement, je commençais à rediscuter à la maison de ma reprise du travail et cela semblait perturber Sidonie. Du coup, afin de ne pas la traumatiser inutilement, nous avons levé le pied sur nos exigences de propreté, convaincus que cela arriverait en temps et en heure.

Depuis, tout semble s'arranger peu à peu. Elle a retrouvé le plaisir de jouer avec les petits de son âge et cette semaine, avant d'arriver à la halte-garderie, elle m'a déclaré avec un sourire triomphant :
- Aujourd'hui, moi, je vais "aux copains" et je ne pleurerai pas!
Qu'est-ce que j'étais fière de ma grande fille!
Quant à aller sur les toilettes, on lui propose... et Mademoiselle dispose.

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