dimanche 1 février 2009

Le boulot

En Juin prochain, ce ne sera pas seulement l'anniversaire de Sidonie : ce sera aussi la date théorique de mon retour au boulot, le congé parental légal se terminant de fait aux trois ans du plus jeune enfant de la famille. Il est donc temps pour moi de réfléchir sérieusement à mes options et de prendre une décision quant à mon avenir immédiat. Si je dois revenir à France Telecom, c'est maintenant ou jamais.

La vérité, c'est que je n'ai jamais envisagé de rester femme au foyer une fois que mes deux filles seraient scolarisées. Malgré mes nombreuses réticences à revenir à mon ancien poste chez Orange, source de stress, de galère d'organisation et de nuits sans sommeil, il m'a toujours semblé évident que je reprendrais une activité professionnelle le moment venu.
La question n'était pas tant SI je retravaillerais, ou QUAND, mais plutôt pour faire QUOI? Hélas, ces 18 mois de maman à temps plein m'ont laissé moins de temps libre que je ne l'espérais et ne m'ont pas permis de d'avancer de manière substancielle dans mes divers projets d'écriture. Je n'en tire d'ailleurs aucune frustration particulière : vouloir mener ces deux activités de front - m'occuper de mes filles et avancer dans l'écriture d'un roman - était sans doute trop ambitieux et très vite, j'ai fait le choix de privilégier l'équilibre de mes enfants avant tout. Mais à présent, pour vivre confortablement à quatre sur le long terme, un deuxième salaire redevient nécessaire et, la crise aidant, je ne me sens pas prête à renoncer à la sécurité de l'emploi que procure France Telecom. D'où mon désir de réamorcer le dialogue avec eux et de voir ce qu'on a à m'offrir.

Alors que ces questions commencent sérieusement à me tarauder, je reçois un SMS de mon chef chez Orange qui me propose de discuter de mon éventuel retour parmi eux. Sitôt dit, sitôt fait, je le rappelle et on rentre rapidement dans le vif du sujet. Il en ressort que :
- Oui, il souhaite que je revienne dans son service car il a besoin de moi et a une bonne opinion de mon travail passé et de mes compétences
- Oui, je suis d'accord pour revenir dans son service et occuper un poste de chef de produit. MAIS, il y a un "Mais" (et même deux, en fait) :
- Cela m'est difficile de recommencer à travailler en juin, car je n'ai personne pour garder mes enfants pendant les trois mois d'été. Je demande donc à repousser mon retour si possible jusqu'en septembre, une fois que les filles seront rentrées à l'école. Il est d'accord sur le principe, il lui suffira de prolonger de trois mois le CDD de la personne qui me remplace.
- Afin de préserver un certain équilibre entre ma vie professionnelle et ma vie familiale, je souhaite non pas reprendre à plein temps, mais au 3/5. J'explique que je voudrais avoir mon mercredi de libre pour m'occuper des enfants, ainsi qu'un autre jour de la semaine pour me consacrer à un projet d'écriture.
Bonne surprise, il semble ouvert à la discussion et sans a priori contre le temps partiel.

Deux semaines plus tard, il me recontacte. Il a une bonne et une mauvaise nouvelle pour moi.
- Oui, les Ressources Humaines sont d'accord pour que je ne reprenne qu'en septembre. Je devrais simplement les informer par lettre que je souhaite poser un congé sans solde cet été.
- Non, les RH ne veulent pas entendre parler d'une reprise au 3/5. Les missions de mon service étant considérées comme "prioritaires et stratégiques", les salariés doivent être mobilisés au maximum. Mon chef m'explique que c'est une décision admnistrative, contre laquelle il ne peut pas lutter. Toutefois, il me propose, avec l'accord des RH, un 4/5, avec le mercredi de libre.

Je ne cache pas ma déception et lui fais part de mes réticences : 4/5, cela signifie que je n'aurais pas le temps de développer mon projet personnel, qui me tient particulièrement à coeur. De plus, je crains que ce 4/5 ne soit qu'un plein temps déguisé, qui me laisse une charge de travail ingérable et me pousse à faire des journées à rallonge, justement ce que je voulais éviter.
Il ne nie pas mais se dit prêt à discuter des modalités et des horaires et m'affirme qu'il sait être "cool" quand il faut. Et de conclure :
"Tu n'as pas besoin de décider tout de suite, je te laisse réfléchir. On aura tout le temps d'en reparler d'ici deux ou trois semaines."

Deux ou trois semaines pour réfléchir à l'organisation de mon temps de travail, ce ne sera pas de trop. Je suis bien consciente que la qualité de notre vie familiale future en dépend et j'ai la ferme intention de jouer serré.

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