jeudi 6 novembre 2008

Obama casse la Barack

On le donnait archi-favori, avec 10 points d'avance sur son adversaire. On disait : il est plus intelligent, plus glamour, plus jeune et meilleur orateur que McCain. On disait : Obama, ça sonne mieux que les frites McCain. On disait : il ne peut pas perdre.
Mais je n'osais y croire. Il y a quatre ans, j'étais sûre que W. n'avait aucune chance d'être réélu et je m'étais lourdement trompée. Bref, depuis quelques semaines, je retenais mon souffle.
Un Noir à la maison Blanche? Moi qui ne suis pourtant pas superstitieuse, je croisais les doigts.

Et puis finalement si, c'est arrivé. Un matin, Régis a déboulé en trombe dans notre chambre à coucher et m'a réveillé en sursaut avec ces mots : Obama a été élu!
Moi qui ne suis pas croyante, j'ai pensé : Alleluhah!

Décidément, l'Amérique est un grand pays, et un pays qui ne cessera de me surprendre. Une nation qui a eu tant de grands hommes à sa tête, de George Washington à Franklin Roosevelt, en passant par Thomas Jefferson et Abraham Lincoln, peut aussi choisir de porter à la plus haute juridiction un avocat véreux paranoïaque (Nixon), un ancien acteur de western à deux sous (Reagan) et un joueur de saxo érotomane (Clinton). Les électeurs qui ont choisi par deux fois un fils à papa plouc et inculte (est-il besoin de préciser de qui il s'agit) sont les mêmes - en partie du moins vu son score écrasant - qui ont voté pour un Noir cultivé, stylé, sophistiqué.
Car oui, Obama a ce don de transformer l'improbable en possibilité, et ce pourrait être sa devise, son moto, une sorte de traduction française de son "Yes we can" :

Barack Obama, c'est possible.


Allez, Barack, ne nous déçois pas. Depuis que tu as été élu, il paraît que les Noirs dans les rues semblent plus beaux, comme illuminés de l'intérieur.
Allez, Barack, courage car tu as du pain sur la planche pour satisfaire tous ceux qui se disent ravis de ton élection : les Africains, les Européens, les Asiatiques, les Palestiniens et même les Iraniens, c'est dire. Il n'y a bien qu'Israël et la Russie de Poutine pour ne pas se réjouir de te voir à la Maison Blanche.
En même temps, ne te mets pas trop la pression. Considérant que tu succèdes à George W. Bush himself, tu ne peux que faire beaucoup, beaucoup mieux.

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