lundi 17 septembre 2007

L'hôpital

A 13h30, on est admis au service de Chirurgie ambulatoire à Antony. Une infirmière très douce aide Eponine à se préparer : elle la fait déshabiller, lui enfile une chemise bleu marine et lui donne sa pré-médication, une sorte de calmant. Eponine s'allonge sur le lit en chien de fusil et je m'assois à côté d'elle et lui caresse les cheveux. Bientôt, l'air un peu ailleurs, elle me pointe du doigt et m'affirme que j'ai quatre yeux et deux nez, ce qui l'amuse beaucoup.
Vers 14h30, on installe Eponine dans un lit à barreau sur roulettes et on se dirige vers le bloc opératoire. Le brancardier semble avoir une grande expérience de moniteur de colo et entreprend un concours de grimace avec ma fille, qui en oublie complètement où on l'amène et pourquoi. Je lui fais un câlin et elle ne pleure même pas lorsque le brancard franchit les portes du Bloc et que je reste sur le seuil.

J'ai un noeud dans l'estomac. J'essaie de me dire que c'est une petite opération de routine, que le chirurgien a l'air très compétente et qu'elle en a opéré des centaines comme elle, peut-être des milliers mais je ne suis quand même pas rassurée.

Deux heures plus tard, soulagée, je vois revenir ma louloute entière et en bonne santé, mais avec une petite cicatrice au niveau de l'aine, la bouche à l'envers et les yeux tout tristes.
Je me précipite vers elle :
- Qu'est-ce qui ne va pas mon poussin?
Elle renifle :
- Bin quand je me suis réveillée, t'étais pas là. Tu m'as manquée..
Je la console, la câline et lui offre un tigre blanc en peluche pour la féliciter d'avoir été aussi courageuse. Le tigre est immédiatement adopté et baptisé Hugo (réminiscence de son amoureux de Maternelle?) Elle s'allonge sur le lit, serrant Hugo dans ses bras et n'est pas longue à s'endormir. A son réveil, elle avale une tartine et du lait et fait quelques pas dans le couloir en claudiquant.
Vers 19h30, nous pouvons rentrer à la maison avec les recommendations d'usage : pas de sport ni de bain pendant 3 semaines.

Le soir même, toute la famille appelle pour avoir des nouvelles de la malade et nous les rassurons tous : la malade va bien et sautille dans le salon.

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