mardi 13 novembre 2007

Nostalgie, quand tu nous tiens

C'est au dernier moment que je me décide à aller déjeuner, ce mardi 13 Novembre, avec mes anciens collègues de France Telecom : le but est de prendre de vitesse la grève des transports qui s'annonce pour le lendemain. Au final, prévenus la veille, presque tous sont venus : Véro, devenue blonde pour l'occasion (je plaisante) et toujours en forme ; Céline, en attente de son mariage ; Aliette, toute sourire et intarrissable sur les désopilants "Stérimar" (petit surnom de nos "Steerco" mensuels, grandes réunions au sommet avec les équipes de ventes) ; Olivier, arrivé pour le dessert après ses sempiternels rendez-vous chez son banquier ; et même Cyril, de plus en plus détaché de son nouveau boulot et friand de blagues salaces.
Installés au "Saint Séverin" à St Michel sur les conseils de Véronique (plus personne ne fait confiance à Aliette depuis un mémorrable restau asiatique à l'hygiène douteuse), nous passons en revue avec joie nos sujets favoris, du devenir de nos collègues amis ou ennemis (bébés, mariages, changement de poste, disputes professionnelles..) aux rumeurs de démission / mutation de nos directeurs adorés, en passant par les dernières frasques et désillusions de notre chef de service.
C'est tout à la fois amusant et vaguement inquiétant de constater que au bout de près d'un an d'absence, rien ou presque n'a changé. J'ai eu le temps de partir en congé maternité, de faire un bébé, de le regarder grandir, d'embaucher une nounou enceinte, de changer de poste et de me couler dans mes nouvelles fonctions, de remplacer ma nounou, de renoncer à mon nouveau poste, de poser un congé parental et d'organiser ma nouvelle vie à la maison, et la plupart de mes ex-collègues n'ont pas bougé, ou si peu.

En quelque sorte, pour eux, le temps s'est arrêté.
Et je les retrouve, identiques à eux-mêmes, sympas, attachants, notre complicité toujours intacte. Jusqu'à la prochaine fois.

Sidonie, elle, visite la salle du restaurant, devient copine avec la serveuse, joue un peu avec Olivier et fait du charme à un client américain, sosie de Clark Kent.

Le soir même, le centre social de Villaine organise une petite fête pour les enfants. Des décors de jeu ont été reconstitués : la marchande de fruits et légumes, la Poste, une maison avec cuisine, salle de bain et poupon, plus une collection de déguisements. Les enfants sont surexcités et courent partout. Eponine rentre à fond dans le jeu et essaie tous les costumes. Au guichet de la Poste, elle vend des timbres avec un foulard sur la tête. A l'animatrice qui la questionne sur son foulard, elle répond qu'elle est néanmoins une femme "moderne et active, qui travaille". Comprenne qui pourra.

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